jeudi 20 septembre 2018

TOUS AU BOULOT

Dans sa lutte effrénée contre les chômeurs plus que contre le chômage, Emmanuel Macron cherche toutes les solutions pour inciter les chômeurs à travailler et à imposer des règles qui permettent en cas du non respect de ces dernières de les priver de leurs indemnités.
S'il y avait suffisamment d'emplois à pourvoir en France, ce ne serait pas critiquable, et même louable, car chacun doit prendre sa part à la bonne marche de la société.
Ce n'est malheureusement pas le cas, et la vraie question, pour le moment, est de savoir s'il faut pénaliser les chômeurs sous prétexte qu'une partie d'entre eux, certainement faible puisqu'elle a été chiffrée à 14%, profitent indument des allocations qui leurs sont versées. Certainement pas, mais cela ne justifie en rien que certains s'élèvent contre le contrôle du bien fondé du versement de ces allocations.
Ce qui est vrai pour les chômeurs est vrai pour toutes les aides sociales, sous prétexte de rares abus, il ne faut pas moins indemniser ceux qui ont besoin d'être aidés, mais un contrôle correctement conduit permet d'éviter cette ambiguïté qui existe entre les profiteurs et ceux qui ont besoin d'être secourus.
Mais, concernant le chômage, puisqu'il parait que dans le modèle économique actuel son partage est une hérésie, à force de mettre la pression sur les demandeurs d'emplois qui ne trouvent pas de travail, cela les incite à créer leur propre emploi, quelles que soient leurs compétences, et ainsi, à échéance la France deviendra un pays d'autoentrepreneurs, souvent sous-traitants d'entreprises, ayant beaucoup de mal à vivre, ou de petits commerçants, artisans ou artistes courant les marchés pour vendre leurs productions dans conditions garantissant rarement un revenu décent.
Les chômeurs seront remplacés par des travailleurs pauvres, l'économie n'ira pas mieux pour cela, les besoins d'aides existeront toujours. Le problème ne sera pas réglé, il sera masqué, les gens ne seront pas plus heureux, les inégalités ne se résorberont pas.
Ce n'est pas cela que l'on attend de la réforme du travail ni de la lutte cotre le chômage, qu'il ne faut pas confondre avec la révision du code du travail.   

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