mercredi 6 janvier 2021

 

Le 7 janvier 2021



REFORME DE LA SANTÉ

Les nombreuses manifestations actuelles attirent de nouveau l'attention sur les problèmes, bien connus, que pose l'organisation de la médecine en France.

   -Les urgences sont surchargées

   -Le personnel de santé est mal rémunéré et en sous-effectif

   -De nombreux déserts médicaux existent

   -Le pays manque de médecins et notamment de généralistes 

Réformer un tel système de santé ne peut se faire à moyens constants et notre pays est fort endetté, il faut donc rechercher des économies.

C'est une priorité, commençons par examiner ce point;

- Recherche des économies:

Actuellement le remboursement des frais de santé est fait par la Sécurité Sociale pour laquelle les cotisations sont obligatoires, et par les mutuelles ou assurances privées pour lesquelles la souscription est laissée à la volonté de chacun, mais qui est pratiquée par une énorme majorité.

De ce fait, un remboursement demande, à la fois, que les dossiers soient traités par au moins deux organismes, la Sécurité Sociale et la ou les mutuelles.

Pourquoi ne pas créer un Système Universel de Sécurité Sociale remboursant la totalité des dépenses de santé avec pour conséquence :

   la suppression des mutuelles et assurances

   la cotisation obligatoire, à total constant, indexé sur les revenus

   la libération de main d’œuvre : le personnel étant employé par les assurances et mutuelles étant progressivement réorienté, après formation, vers le personnel soignant.

-Urgences surchargées:

Les deux principales raisons de la surcharge des services d'urgence sont:

    la gratuité des soins à l’hôpital

    le manque de médecins dans la médecine de ville

*Pour la gratuité des soins, il serait possible, si ceux-ci sont intégralement remboursés par un seul organisme, de demander aux médecins d'assurer l'avance du montant des soins, sans gros problème administratif, puisque un seul organisme se chargerait du remboursement. Une bonne organisation à partir de la lecture de la carte vitale devrait suffire sans surcharger le médecin de tâches administratives ni sans trop lui faire attendre le remboursement de son avance de soin.

*Pour le manque de personnel, nous verrons cela ci-après.

-Personnel de santé mal rémunéré et en sous effectif:

Concernant la rémunération plusieurs cas se présentent

*Peut-être peut-on considérer que la médecine libérale (personnel médical et paramédical) est correctement rémunérée sans dépassement d'honoraires. 

*Par contre les dépassements d'honoraires sont inadmissibles s'il est reconnu que les tarifs normalement pratiqués sont correctement rémunérateurs comme il est supposé ci-dessus

*Le personnel hospitalier, et notamment infirmiers et aides soignants sont insuffisamment rémunérés et trop peu nombreux. Le remplacement progressif de ces spécialistes par des personnels administratifs des mutuelles et assurances reconvertis devrait répondre à cette double exigence: rémunération correcte et nombre suffisant.

-Les déserts médicaux:

Il serait tout à fait envisageable d'imposer au personnel soignant, médecins compris, choisissant la voie libérale, de s'installer, en début de carrière, dans les zones où le manque de ce personnel se fait sentir.

A priori, cette exigence peut paraître en désaccord avec le fait que cette profession soit exercée dans un cadre libéral, mais il serait bon de se rappeler que la médecine libérale en France a une particularité, car si les revenus sont"privés" les dépenses sont "sociales" par le biais des remboursements.

Ainsi,un médecin s'installant dans un"désert médical" a une patientèle, et si l'on parle de rémunération, une clientèle captive.

Cet avantage par rapport à d'autres professions libérales devant affronter la concurrence, et parfois la discussion des prix des prestations, mérite peut-être quelques effort en contre partie.

-Manque de médecins:

Le numerus clausus imposé il y a 25 ans aux études de médecine a produit énormément de dégâts, à tel point que l'on a du faire appel à des médecins étrangers. Il est grand temps de revenir sur cette mesure et le gouvernement actuel l'a bien compris. Mais, bien souvent dans les études de médecine, la médecine générale n'est qu'un passage avant une spécialisation. Cela se comprend facilement car l'exercice d'une spécialité est plus confortable, cette pratique étant plus rémunératrice et en général moins contraignante que la médecine générale. C'est donc après le cursus de médecine générale qu'il faudrait imposer un numerus clausus par spécialité et revoir chaque année l'importance du contingent de médecins à former par spécialité.

Avec un tel plan, libérant un budget certainement important, le personnel hospitalier mal rémunéré devrait voir son salaire augmenter et le métier devenir plus attractif pour que l'on puisse espérer atteindre des effectifs suffisants. Les déserts médicaux devraient peu  à peu disparaître. Les patients n'auraient plus à avancer le montant des soins ce qui aurait pour effet de désengorger partiellement les urgences qui pourraient également profiter d'une offre médicale libérale plus importante et mieux répartie.  

NOTA : J’avais déjà publié cet article le 21 juin 2019, mais il me semble qu’en cette période de vaccination une piqûre de rappel pourrait être intéressante

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