jeudi 1 décembre 2022

 RÉSIDENCE SECONDAIRE ET IFI

Emmanuel Macron a remplacé l'ISF (impôt sur la fortune) par l'IFI (impôt sur la fortune immobilière). Il  a  d'autre part, pour des raisons purement électoralistes, en 2017 promis la suppression de la taxe d'habitation.

Pour cette taxe d'habitation il a mis plus d'un quinquennat pour respecter partiellement sa parole puisque ce n'est qu'en 2023 que plus personne ne paiera cette taxe pour sa résidence principale, mais les résidences secondaires n'en seront pas exonérées.

Ce "cadeau", fait sur le compte des collectivités locales, devrait également concerner les résidences secondaires car la taxe d'habitation ne sera plus appliquée en 2023 que sur les habitations qui seront le moins souvent occupées. Paradoxe !

En réalité cette taxe d'habitation est devenu un impôt sur les résidences secondaires, ce qui à priori ne serait pas critiquable s'il n'existait pas déjà l'IFI. Cet impôt est donc éventuellement redondant mais il est de plus injuste.

Prenons l'exemple de deux cas différents. Une personne est propriétaire, en zone touristique, d'un logement d'une valeur de 800.000 €, si c'est sa seule propriété, il ne paie pas de taxe d'habitation. Une autre personne possède une résidence principale d'une valeur de 400.000€ et une petite résidence secondaire, en zone touristique, d'une valeur de 300.000€, soit un patrimoine immobilier de 700.000€. Il paiera une taxe d'habitation, en réalité un impôt, sur ces 300.000€; l'injustice est flagrante.

La réalité est que cette taxe d'habitation, dont l'assiette était autrefois mal calculée, aurait due être réformée et non supprimée. Quoi de plus normal que ceux qui habitent dans une commune, qu'ils soient propriétaires ou locataires, paient une redevance au pro rata de leurs moyens, à la collectivité locale dont ils profitent des équipements. 

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