dimanche 4 décembre 2022

 RÉSIDENCES SECONDAIRES

On parle beaucoup actuellement des résidences secondaires qui font monter le prix de l'immobilier; et des loyers; si bien que dans certaines villes les autochtones ne peuvent plus se loger. Il fut un temps où l'Ile de Ré défrayait la chronique car l'augmentation du prix des terrains faisait que des iliens ne possédant qu'une petite retraite se retrouvaient soumis à l'impôt sur la fortune. Tout cela est indiscutable,mais ne faudrait il pas essayer de différencier les résidences secondaires en plusieurs catégories.

Pour ma part, j'en vois trois:

- Les PRL (Parcs Résidentiels de Loisirs) occupés par des mobil-homes ou petits chalets.

- Les lotissements ou immeubles de petits appartements de vacances.

-Les résidences secondaires respectant les règles d'habitabilité des résidences principales habituelles.

1- Les PRL et Mobil-homes:

Ils sont en général construits dans des zones impropres à la construction traditionnelle Les propriétaires de ces mobil-homes louent le terrain qu'ils occupent. Ils n'ont en général pas de gros moyens et n'occupent pas leur résidence pendant pendant les périodes les plus fréquentées préférant les louer pour amortir les frais de location du terrain. Ils dynamisent l'économie locale, n'empêchent en rien les autochtones de se loger. Ils ne paient pas de taxe d'habitation ni de taxe foncière, ont un capital qui s'érode et sont à la merci du propriétaire du terrain avec qui ils passent un bail renouvelable annuellement. Solution peu confortable ne convenant qu'à ceux qui n'ont pas les moyens d'acquérir d'autres lieux d'hébergement secondaire.

2- Les lotissements et immeubles de petits logements de vacances:

Les premiers ont été construits en Vendée, ils étaient tellement destinés à n'être occupés que pendant les périodes de vacances qu'un maire d'une commune du littoral voulait en interdire l'usage permanent. Ces logements sont soumis à la taxe foncière, ce qui est normal, et à la taxe d'habitation, ce qui l'est moins, car, dans le cas des lotissements, la voirie reste à la charge des occupants. Les propriétaires, qui ne sont que copropriétaires sont souvent des personnes qui ont du, en début de carrière, quitter les métropoles dont ils ont été chassés en raison à la fois du prix de l'immobilier et des prêts qui n'étaient consentis que pour la construction de logements neufs, en général en périphérie des grandes agglomérations. Ils sont devenus propriétaires de leur résidence principale dans d'excellentes conditions avec des crédits à taux fixes en période de grande inflation, ils étaient souvent encore en activité à la fin du remboursement de leur crédit et ont continué à faire le même effort financier  pour acquérir une petite résidence secondaire. Ces logements ne répondent pas en général aux critères compatibles avec les résidences principales. Les pièces font en général moins de 9m2 et ne sont pas conçues pour héberger définitivement et continuellement une famille. Ce type d'hébergement a dynamisé l'économie locale et n'a pas empêché les "gens du coin" de se loger car en général cette population est relativement peu importante et ne travaille pas sur place. Le problème qui se pose est le plus souvent celui du logement du personnel intermittent recruté pendant les périodes touristiques de vacances.

3- Les résidences secondaires respectant les règles de construction des résidences principales:

Suivant les villes où elles sont construites ces résidences effectivement occupent indiscutablement la place des résidences principales en étant fermées la majeure partie de l'année, et en participant à l'envolée des prix de l'immobilier, rendant ce marché inaccessible à la population locale. S'y ajoute la location d'appartements à la journée, plus rentable que la location à l'année, qui empêche en général aux jeunes couples et aux étudiants de se loger dans les villes qui sont à la fois touristiques et économiquement attractives.

Ce n'est donc qu'à cette  catégorie de résidences secondaires que les critiques qui sont formulées à leur encontre ne peuvent s'adresser et ce n'est que de ce problème que les pouvoirs publics doivent traiter.


 

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