AFFAIBLISSEMENT DES SYNDICATS

On ne pourra pas dire que ce sont les syndicats qui auront perturbé les fêtes de Noël en organisant une grève à la SNCF, car ce n'est qu'un collectif de contrôleurs qui a pris cette décision.

On constate encore une fois que les syndicats ont perdu de leur pouvoir auprès des travailleurs. Ce n'est pas nouveau, l'exemple le plus emblématique est le mouvement des Gilets Jaunes que les syndicats n'ont pas pu contrôler et qui a été incapable de s'organiser

Avec l'affaiblissement des syndicats, c'est tout le dialogue avec l'administration ou le patronat qui devient difficile faute de disposer de représentants reconnus par tous, et de ce fait crédibles.

Le moment est peut-être venu de revoir complètement ce que l'on a refusé jusqu'alors: l'obligation de se syndiquer, mais cela demande un changement complet de comportement et d'approche de la notion de défense des travailleurs.

Dans notre pays on est bien obligé de cotiser pour protéger notre santé, pourquoi ne le serait on pas pour protéger notre emploi ?

Une cotisation obligatoire plus élevée que ce qu'elle est actuellement, directement prélevée sur les salaires et reversée à une centrale syndicale du choix du cotisant, permettrait certainement de constater une amélioration de la pratique syndicale.

Les syndicats seraient plus forts, les travailleurs plus exigeants, les jours de grève pourraient être indemnisés, les grèves éventuelles seraient plus efficaces car plus suivies, les pouvoirs publics et le patronat seraient plus prudents dans leurs propositions en raison des moyens plus importants dont disposeraient les syndicats.

Ces conditions devraient donner une plus large part aux vraies négociations qui se tiendraient entre des entités plus équilibrées et se traduiraient, comme dans certains pays, moins souvent par le recours à la grève.