dimanche 9 février 2020

HARCÈLEMENT SEXUEL, VIOL ET PÉDOPHILIE

Il a fallu attendre que des victimes s'expriment pour que nous, Tartufes, faisions semblant de découvrir, outrés, ce que tout le monde savait ou soupçonnait.
- Attendre que Flavie Flament dénonce David Hamilton dont le succès n'a été du qu'a des photos à peine floutées de nymphettes et Lolitas destinées à la publication de magazines dits "masculins".
- Attendre que Harvey Weinstein soit accusé par plusieurs artistes pour que l'on fasse semblant de prendre conscience que le milieu du spectacle regorge de prédateurs alors qu'une artiste comme Karine Viard a avoué qu'elle savait que pour arriver il fallait coucher et qu'elle avait naïvement accepté.
- Attendre des dénonciations de pédophilie, le livre de Frédéric Martel "So Do Ma" et les plaintes de l'association "Parole libérée" de François Devaux, pour mettre en cause certains ecclésiastiques et tout d'un coup être outré de ce qui a pu se passer dans certains patronages et mouvements de jeunes.
- Attendre le livre de Vanessa Spingora pour accuser l'auteur Gabriel Matzneff d'actes pédophiles alors qu'il décrivait son comportement dans ses ouvrages.
- Attendre que Sarah Abitbol décrive les agissements de son entraîneur dans le milieu sportif quand on critiquait, déjà depuis plus de cinquante ans, ceux des entraîneurs de certains pays de l'est comme si nous étions obligatoirement épargnés.
Tout cela n'est pas sérieux.
Aucun de ces actes n'est excusable mais on peut chercher des explications dans:
- La proximité, la protection, la pression et l'emprise des entraîneurs sur les sportives et des producteurs sur les artistes, associés à l'envie folle de réussir de ces élèves.
- Le fait que certains homosexuels se réfugient dans la religion comme le suggèrent François Devaux et Frédéric Martel.
Mais, tout n'est certainement pas dit. A titre personnel j'ai reçu des confidences d'artistes masculins à qui l'on promettait un bel avenir et qui, faute d'avoir accepté des propositions homosexuelles, sont restés en province ou de femmes, qui du temps où elles étaient pensionnaires, dès l'après guerre, dans un milieu uniquement féminin et religieux subissaient des attouchements lors de visites nocturnes.
Enfin pour finir sur une note plus amusante, puisqu'il parait que l'on peut rire de tout, je citerai de mémoire une confidence du chanteur Dave qui raconte que lors de la recherche d'un premier contrat il avait rendez-vous avec Mick Micheyl chanteuse à l'époque très connue. Pour cette occasion il s'était, comme il dit "copieusement arrosé de sent-bon" en étant prêt à rendre certains services et qu'il s'était rendu compte, en raison de l'orientation sexuelle de celle qui l'accueillait, que c'était peine perdue, ce qu'il ne regrettait pas vu son penchant sexuel personnel.

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