mercredi 22 août 2018

AIR FRANCE, UN CHOIX SYMBOLIQUE

L'ancien P.D.G. d'Air France, Jean-Marc Janaillac, démissionnaire a été remplacé par Benjamin Smith qui toutefois n'est que Directeur Général. Mais, bien qu'ayant perdu le titre de Président, il n'en reste pas moins que son salaire sera trois fois plus élevé que celui de son prédécesseur.
A ce niveau de salaire, plus de un  million d'euros pour l'un et trois millions d'euros pour l'autre, les chiffres sont choquants. Mais, pourquoi avoir été chercher un canadien pour, à ce prix là, diriger Air France, alors que des spécialistes de l'aéronautique, comme Gérard Feldzer, sont convaincus qu'il existait en France des gens dont le C.V. permettait de leur confier ce poste avec les mêmes chances de réussite.
Il semble que l’État, actionnaire principal d'Air France, puisqu'il dispose de 14% du capital et de 23% des voix, ait voulu "casser les codes"
Tout d'abord pour montrer la distance entre l'entreprise et l’État, le choix s'est porté sur un candidat ne sortant pas du sérail et n'ayant pas fait l'E.N.A. Ensuite pour montrer l'insertion de la France dans la mondialisation, il était peut-être bon de faire appel à un étranger, de plus cet étranger, le canadien Benjamin Smith, a su, en tant que second d'Air Canada, mener à bien des négociations difficiles dans une compagnie low cost, en arrivant à signer des accords d'une validité de dix ans.
Mais, pourquoi un tel salaire? Ne pouvait-on pas reconduire pour un Directeur Général celui d'un P.D.G.? Là encore, il s'agissait d'envoyer un signe au niveau international, car bien que le salaire du nouvel arrivant soit le triple du démissionnaire, il n'en reste pas moins que cela ne constitue qu'une augmentation de 20% pour ce Directeur Général par rapport à ce qu'il percevait en n'étant que le second d'Air Canada.
Ce doit être cela les bienfaits de la mondialisation. Reste à le faire comprendre au personnel d'Air France à qui on refuse une augmentation de 5%  

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