vendredi 30 août 2019

RETRAITES: LE CONTRE-PIED DU PRESIDENT

Encore une fois notre Président  a fait preuve d'opportunisme, d'intelligence et d'autorité pour désamorcer le débat, qui s'annonçait houleux, sur la réforme des retraites.
En préférant parler de durée de cotisation au lieu d'âge de départ, il a:
- tenté de séduire ceux qui entrent tôt dans la vie active, comme bon nombre de "gilets jaunes". Avec dans l'idée, pour le moment, d'une durée d'activité de 43 ans, tous ceux, et ils sont nombreux parmi les emplois les moins bien rémunérés,qui ont commencé à travailler avant 21 ans, pourront partir à la retraite avant 64 ans, âge qui était présenté comme "âge pivot",
- rendu perdant ceux qui ont fait des études supérieures en entrant dans la vie active après 21 ans,
- porté un grand coup à ceux qui bénéficient de régimes spéciaux,
- fait que les revendications deviendront essentiellement catégorielles ou celles de classes dites favorisées et qui ne pourront en aucun cas déclencher des mouvement revendicatifs de grande ampleur comme des grèves générales. Tout au plus pourront-elles bloquer le pays par des mouvements impopulaires.
- rendu difficile les critiques sur le plan de la justice, pourvu qu'il y ait quelques aménagements pour les emplois pénibles.
Dans ces conditions, les seules choses que peuvent faire les syndicats, c'est de se battre:
- pour la manière dont sera calculé la valeur du point de retraite,
- pour obtenir un plafond de cotisation le plus important possible,
de manière à ce que cette réforme n'aboutisse pas à une nécessité pour chacun à avoir recours à une assurance complémentaire par capitalisation, à titre individuel et qui prendrait, gageons le, une importance de plus en plus grande au fil du temps.

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