samedi 24 août 2019

PROGRES ET INQUIETUDE

Qui ne s'est pas posé la question du danger des découvertes scientifiques tout en en profitant ?
Chaque découverte peut être utilisée pour le bien comme pour le mal, aussi bien la découverte du feu pour faire cuire les aliments ou allumer un incendie que la radioactivité pour permettre par la radiographie de mieux identifier les anomalies du corps humain et pour le soigner par radiothérapie, ou à l'opposer permettre de construire des armes de puissance et de possibilité de destruction gigantesque.
Faut-il alors compter sur la sagesse humaine ou sur l'éthique, qui est une notion essentiellement variable suivant les civilisations et les cultures, pour que l'homme soit capable de ne conserver que les avancées positives des découvertes ?
L'Express a publié récemment une interview du chirurgien Guy Vallancien qui apporte sa réponse à cette question. Pour lui, ce sont les débordements catastrophiques qui régulent l'utilisation des progrès techniques.
Ainsi "L'homme a eu besoin de deux bombes pour se rendre compte du danger atomique" et il en sera de même "avec la génomique" qui grâce à l'intelligence artificielle fera "qu'un pays produira un monstre" d'où suivra "une grande conférence internationale (où les États) inventeront des garde-fous".
C'est certainement très vrai. La peur a été bonne conseillère en 1945, mais ne pourrait-on pas espérer que les conférences internationales précèdent les catastrophes ?
Peut-être l'homme a trop tendance à porter au pouvoir des hommes charismatiques qui savent flatter l'envie de puissance et de bien être matériel en se souciant assez peu, et parfois pas du tout, des notions d'éthique.
Ce qui peut sembler inquiétant actuellement, c'est que bon nombre de dirigeants paraissent assez peu sensibilisés à ces questions. Peut-être que les catastrophes annoncées par Guy Vallancien les feront disparaître en même temps que leurs erreurs pour...un certain temps.

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