vendredi 8 juin 2018

GREVE INTERMITTENTE : LA FAUSSE BONNE IDEE

Lorsque la CGT pour lutter contre la réforme de la SNCF a eu l'idée de lancer la grève intermittente, deux jours de grève sur cinq, on pouvait penser que l'idée était bonne car elle pouvait permettre d'organiser une longue grève pour une perte de salaire acceptable.
C'était sans compter sur la souplesse de la société et la grande faculté d'adaptation de l'entreprise qui dispose de tous les nouveaux moyens de gestion pour modifier très rapidement les programmes de travail.
Après 26 jours de grève le bilan est catastrophique :
- Le gouvernement, après avoir accepté quelques amendements, va mener à bien son projet.
- Les salariés qui ont fait grève pendant toute cette période vont perdre un mois de salaire.
- Les voyageurs, pour affaire ou pour leurs loisirs, se sont adaptés en modifiant leurs dates de voyage.
- Les plus touchés ont été les travailleurs de la région Ile de France, dont bon nombre d'entre eux utilisent quotidiennement les services de la SNCF, et qui en principe constituent la principale clientèle des syndicats et des partis de gauche.
- Le mouvement qui recueillait le soutien d'une bonne partie de la population, sans toutefois atteindre les 50%, n'a pas réussi a améliorer son score.
- Les "cars Macron" n'ont jamais aussi bien marché et ils ont même profité de l'occasion pour augmenter leurs tarifs. C'est à se demander si notre Président lorsqu'il était ministre du précédent gouvernement n'avait pas une petite idée derrière la tête en promouvant ce type de transport à longue distance par cars.
Coté positif, mais ce n'est pas pour cela que la CGT se battait, on peut noter le développement du covoiturage et du télétravail. Il en restera peut-être quelque chose.
Il serait grand temps que les syndicat, vu la faiblesse de leurs effectifs, réfléchissent à d'autres moyens d'action tels que pétitions ou référendum d'initiative populaire. Ils pourraient peut-être espérer avoir plus de poids face au pouvoir en place sans gêner la population et en favorisant ainsi le débat public. 

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