mardi 12 juin 2018

PARC DE LESCURE, ET LE VELO !

Le journal Sud-Ouest commémore actuellement les 80 ans du stade Chaban-Delmas, anciennement Parc de Lescure qui avait remplacé le Parc des Sports de Bordeaux.
Je me souviens, étant enfant avoir accompagné mon père à ce qu'il appelait encore le Parc des Sports, alors que le Parc de Lescure avait déjà été inauguré, notamment pour assister à des réunions cyclistes.
Il faut dire qu'initialement le Parc de Lescure comprenait bien sûr une pelouse, mais aussi une piste d'athlétisme en "cendrée" non réglementaire, dépassant les 400m., et surtout une magnifique piste cycliste de 500m. en béton.
Le cyclisme y occupait alors une place particulièrement importante et notamment les courses derrière moto qui se déroulaient sur 200 tours de piste, soit100km. avant d'être découpées en plusieurs manches plus courtes.
Je me souviens encore des gloires nationales, Lemoine avec son maillot à pois rouges, Lambolley avec son maillot bleu étoilé d'or, Choque en maillot blanc et Lesueur sein des anneaux de champion du monde. Il y avait aussi une gloire locale, Claverie, dont les résultats n'étaient pas exceptionnels, mais qui mettait un point d'honneur à s'attaquer sur route au record du monde abrité  derrière un véhicule, ce qu'il avait réussi à faire avec succès sur la Nationale 10 en se faisant même copieusement "secoué" sur les pavés du Barp.
Les courses de vitesse présentaient plus rarement un plateau national, mais les locaux comme Lachaise, Cantou et Dutein étaient d'excellent niveau. Je crois même que ce dernier, après sa carrière sportive, est devenu reporter au journal Sud-Ouest.
Puis après 1947, arrive la reprise du Tour de France interrompu pendant la guerre, la grande manifestation annuelle était l'arrivée d'une étape de la grande boucle. Cette arrivée était précédée d'une somptueuse manifestation sportive suivie d'un spectacle fourni par la caravane du tour où se distinguaient notamment les "motards Cinzano" par leurs démonstrations individuelles et leurs figures de groupe.
Hélas, le football a pris le pas sur tout cela. Il a fallu gagner des places pour les spectateurs, détruire la piste des vélos et celle d'athlétisme. Les arrivées du tour de France ont été jugées soit sur les quais, soit au lac, soit en ville pour finir par presque disparaitre.
L'engouement pour le football et l'argent qui y est associé ont transformé un stade omnisports en pelouse de grand jeu.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire