dimanche 10 juin 2018

LES BLESSURES DU MACRONISME

Jupiter règne en maitre.
Emmanuel Macron oublie un peu vite qu'il n'a été choisi au premier tour de l'élection présidentielle que par 24% des électeurs, et si 41% supplémentaires l'ont rejoint au second tour, c'est uniquement pour éviter que la France ne tombe entre les mains de l'extrême droite.
Il n'est certes pas le Président de la V° République à avoir été le plus mal élu, loin s'en faut, mais il est le seul à confondre élection au second tour d'un scrutin majoritaire avec plébiscite.De ce fait il ne connait qu'un viatique "Je jais ce que j'ai dit", un peu court s'il veut conserver la confiance de ceux qui l'ont rejoint.
Il ne respecte pas les plus faibles, fait peu de cas des corps intermédiaires et ne tient compte des rapports qu'il demande que s'ils vont dans le sens d'une décision qu'il avait préalablement envisagé de prendre.
- Les plus faibles ce sont ceux qui ont besoin de l'APL et les retraités qui ne disposent d'aucun moyen pour se faire entendre.
- Les corps intermédiaires se sont les associations caritatives qui ont été durement touchées par la diminution drastique du nombre d'emplois aidés et les syndicats qu'il consulte, sans négociations, pour en fin de compte toujours appliquer les décisions qu'il avait préalablement prises.
- Les rapports d'experts ce sont soit le rapport Spinetta sur la SNCF qui n'a fait que le conforter dans la décision qu'il souhaitait prendre soit le rapport Borloo, jeté aux oubliettes car il ne correspondait pas à sa vision du problème posé par les banlieues.
En tant que Président de la République il devrait s'efforcer d'unir tous les français, chose difficile peut-être utopique, mais certainement pas profiter de leurs divisions pour asseoir un peu plus son pouvoir et gouverner à sa guise sans tenir compte d'aucun avis s'il ne conforte pas le sien.
Avant qu'il n'accède au pouvoir on le savait faire preuve d'autorité, une fois élu, cette autorité est devenue de l'autoritarisme.
Au train où vont les choses, s'il continue ainsi pendant tout son mandat, lui qui ne cesse de vouloir réformer la France pour la faire entrer dans de XXI° siècle, alors qu'en réalité il veut la faire entrer dans l'ultralibéralisme, il ne pourra pas dire comme Louis XV "après moi le déluge" mais "après moi le chaos"

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