mercredi 1 mai 2019

JUSTIFICATION DE L' I.S.F.

Si la France n'avait pas de dettes ni de pauvres, si tous les français vivaient décemment il n'y aurait effectivement pas de raisons qui feraient que les fortunes soient imposables, sauf pour ceux qui souhaitent qu'un régime dictatorial impose une égalité absolue de revenus, modèle de société pour lequel aucune expérience satisfaisante n'ait réussi à convaincre la majorité des français, loin s'en faut.
Mais la France n'est pas dans cette situation. Elle a creusé sa dette pendant 45 ans avec des budgets constamment en déséquilibre. Or si un budget est déficitaire, c'est que les rentrées (les impôts), sont inférieures aux sorties (les dépenses).
Rétrospectivement on ne peut réaliser les économies que l'on n'a pas su ou voulu faire, ce qui n'empêche pas d'avoir dès maintenant une attitude responsable en ne dépensant pas plus que ce que l'on peut. Mais, pour le passé, cette dette qui est due au manque de contribution de ceux qui le pouvaient et qui en ont tiré profit, doit être effacée par ceux qui ont profité le plus de la situation, c'est à dire ceux qui sont maintenant les plus fortunés.
Ainsi, sans qu'il soit affirmé que les grosses fortunes doivent toujours être surimposées, il paraît assez évident que ceux qui ont engrangé des biens pendant que le pays s'endettait doivent maintenant puiser dans leurs importantes économies pour remettre le pays à flot. C'est à cela et a cela seulement que doit servir l' I.S.F.
Quand à l'équilibre actuel des comptes, il faut savoir si l'on veut conserver, et pourquoi pas améliorer, le modèle social que nous connaissons actuellement et que bien des pays nous envient encore. Il semble que ce soit le cas. Cela commence par une gestion rigoureuse des deniers de l’État suivie d'un équilibre entre les dépenses et les recettes, quitte à augmenter le montant global des impôts, pourvu que la répartition des efforts demandés aux français soit faite d'une manière équitable.
Il n'est pas sérieux de se morfondre sur l'importance de la dette d'un pays lorsque le montant des économies de ses habitants est cinq fois supérieur à celui de la dette.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire