vendredi 3 mai 2019

SORTIR DE L'AMBIGUÏTE

Depuis bientôt six mois, chaque samedi, les rues de la capitale et des grandes villes sont occupées par des gens qui expriment leur mécontentement.
Il y a des manifestants, il y a des émeutiers.
En démocratie, lorsque l'on n'est pas satisfait de l'orientation ou des décisions prises par le gouvernement, on peut manifester. C'est un droit. Si ces orientations restent inchangées on doit attendre la prochaine échéance électorale pour exprimer son désaccord et se mobiliser pour proposer un nouveau projet à soumettre à l'approbation des citoyens lors d'un prochain scrutin. Ce sont les urnes qui parlent.
Intervenir violemment dans la rue, casser le mobilier urbain, détruire des biens privés est un délit qui doit être sévèrement réprimé. Lorsque, de plus, ceux qui agissent de la sorte comprennent en leur sein des émeutiers professionnels venant de tous horizons et franchissant nos frontières pour s’immiscer dans notre démocratie, la plus grande sévérité doit être de mise.
Vouloir, pour les forces de l'ordre, avoir une attitude que l'on pourrait qualifier de "moyenne" est d'une sévérité trop grande pour les uns et s'apparente à du laxisme pour les autres.
Le premier souci du Ministre de l'Intérieur devrait être de vouloir isoler les casseurs des manifestants pacifiques et de demander aux forces de l'ordre d'adapter leurs moyens d'action à chaque population.
Les manifestants doivent être canalisés pour qu'ils respectent les circuits qu'ils ont été autorisés à emprunter, les casseurs doivent être combattus à proportion de la violence qu'ils développent.
C'est de cette incapacité à différencier les uns des autres que nait une ambiguïté telle que celle qui est apparue lorsque des individus sont entrés par effraction à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière. Avaient-ils des intentions belliqueuses ? Cherchaient-ils un refuge ? Voulaient-ils se faire soigner ?
Le climat est malsain, il permet toutes les interprétations qui vont de la condamnation de certains à la compréhension d'autres, qui peuvent faire partie tantôt des forces de l'ordre, tantôt des manifestants.
Ambiance délétère qui est un poison pour la démocratie.

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