mercredi 18 mars 2020

LES IRRESPONSABLES

Jusqu'au jeudi 12 mars le gouvernement avait fait un sans faute dans le cadre de la lutte contre le coronavirus. Emmanuel Macron suivait les conseils de ses conseillers, c'est ce qu'il fallait faire quoiqu'il en coûte, c'est ce qu'il a fait.
Mais jeudi après midi, sous la pression de tous les partis politiques et l'on peut dire face au chantage des dirigeants de LR, il a cédé et maintenu le scrutin municipal. On peut parler de chantage, car ceux qui lui ont forcé la main n'auraient pas manqué, s'il avait reporté ces élections, de lui reprocher d'avoir fait un geste politique pour retarder une échéance qui ne paraissait pas lui être favorable alors qu'il ne se serait agi que d'une précaution d'ordre sanitaire.
Ceux qui ont agi ainsi pour infléchir les décisions du Président n'en sortent pas grandis.
Maintenant le pays est dans une situation inextricable. Le premier tour des élection a eu lieu. La faible participation peut permettre à tous les battus de trouver un prétexte à leur défaite. Il est peu probable que le second tour ait lieu le 22 mars.
Que va-t-il se passer ? Le premier tour va-t-il être annulé alors que des listes ont déjà été élues ? Le second tour va-t-il être simplement reporté dans les communes où le maire qui n'a pas été réélu sera peut être simplement en sursis ? La totalité du scrutin va-t-elle être reportée à une échéance inconnue?
Si c'est le cas, ceux qui par devoir ont organisé ces élections et ceux qui par civisme y ont participé  se seraient alors exposés à un risque inutile en se rendant dans les bureaux de vote qui sont des lieux de rencontre qu'il aurait du être conseillé d'éviter.
Élément tout aussi important, cette réunion du jeudi 12 mars a certainement repoussé au samedi 14 la prise de décision du Premier Ministre de fermer la plupart des lieux de rencontre tels que bars et restaurants.
Si cette décision avait été prise dès le jeudi, on peut penser que les irresponsables qui se sont rués sur les bars et restaurants le samedi soir, pour fêter la fin de la liberté de se réunir, auraient certainement été moins nombreux en milieu de semaine.
Enfin, il faut déplorer l'attitude de tous ces autres irresponsables qui, par ce beau dimanche de printemps, ont préféré se regrouper sur les marchés ou dans les parcs publics plutôt que de se rendre aux urnes et  qui seront certainement la cause principale d'un confinement à peu près certain.
Tous ce gens ont oublié que le non respect des consignes de sécurité ne met pas en danger que leur propre personne. Contrairement à ce que l'on entend parfois dire, nous ne sommes pas en temps de guerre. Il y a une différence essentielle, si en temps de guerre, sortir pendant une alerte ou un couvre-feu ne peut nuire qu'à celui qui enfreint la loi, face au coronavirus cela peut nuire à tout son entourage en devenant  l'agent de transmission du fléau contre lequel la société tente de lutter.
La démocratie est un bien précieux, elle ne fonctionne que dans le cadre du respect des lois.

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