mercredi 25 mars 2020

LA PANDÉMIE ET APRÈS ?

Que de critiques de la société mercantile, de l'ultralibéralisme, de la mondialisation, y compris par ceux qui les ont tant défendus. Promis, tout va changer, vive la solidarité, retour aux valeurs familiales, l'argent ne sera plus le seul critère d'appréciation du bonheur. Mais de qui se moquent-ils ?
Un bref retour dans le temps montre que depuis 75 ans les épisodes pendant lesquels il y a eu de brèves tentatives de solidarité et d'amélioration de " la France d'en bas"ont été fort rares.
- Sous le Général de Gaulle en 1946 avec notamment la mise en place de la Sécurité Sociale.
- Sous François Mitterrand entre 1981 et 1983, ou l'âge de départ en retraite est passé de 65 à 60 ans et où les congés payés ont été augmentés d'une semaine, avant de se raviser et de se couler dans le moule du libéralisme en remplaçant Pierre Mauroy, homme de gauche, par Laurent Fabius, brillant opportuniste.
- Avec Lionel Jospin entre 1997 et 2002, à cause d'un accident de parcours de la droite du à une maladresse de Jacques Chirac, alors Président de la République, mal conseillé par Dominique de Villepin, et qui fut l'occasion de la mise en place des 35 heures hebdomadaires, souvent même critiquée par la gauche, à tel point que pour stigmatiser cette avancée sociale on a créé le terme de RTT (Réduction du Temps de Travail)
Soit en tout, tout au plus 8 ans sur les 75 dernières années où des hommes politiques ont pensé à l'homme avant de penser à la productivité, surtout utile à l'enrichissement de certains, sans toutefois nier l'augmentation moyenne de la qualité matérielle de la vie.
Et maintenant, qui pourra être crédible pour changer de cap, si toutefois ceux qui maintenant sont si critiques respectent leurs envies à défaut de leur parole ?
Trop de personnel politique s'est largement discrédité pour mériter la confiance des citoyens.
- Peut-on faire confiance à ceux qui subitement découvrent une voie qu'ils jugeaient, par idéal et avidité, impraticable ?
- Va-t-on, pour lutter contre la mondialisation, qui n'a pas que de mauvais cotés, faire appel à ceux dont c'est le fond de commerce et sous prétexte de nationalisme, qu'ils confondent avec patriotisme, peuvent avoir parfois des fréquentations douteuses avec des néofascistes ?
- Va-t-on faire confiance à ceux qui ne peuvent défendre des idées de gauche et d'équité sans se compromettre avec d'horribles dictateurs ?
- Peut-on compter sur des gens, comme le dernier représentant de la gauche et des écologistes lors de la dernière élection présidentielle, qui a été soutenu par toute une gauche modérée et complètement lâché par le parti qui prétendait représenter ce courant de pensée.
Non vraiment, l'avenir n'est pas "rose". Je crains fort qu'une fois la pandémie terminée, quelques mois ou quelques années passées pour faire semblant de construire une nouvelle politique, les choses reprennent leur cours en attendant la prochaine crise mondiale.

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