mardi 31 mars 2020

CONFINEMENT OU SALLE D'ATTENTE ?

Deux notions, très présentent actuellement, me posent question. Il s'agit de l'éradication du coronavirus et du confinement:
- Pour que le coronavirus soit éradiqué il serait nécessaire que 60% de la population ait été contaminé. Ceci rappelle, pour les plus anciens, avant qu'il n'existe le BCG, la nécessité d'avoir connu une primo infection pour être protégé de la tuberculose, ce que l'on constatait par la cuti-réaction.
- Pour éviter la contamination et la propagation du virus, la seule solution parait être le confinement.
Partant de là, le confinement irait à l'encontre de la propagation du virus et empêcherait donc que 60% de la population soit atteint, donc que la maladie ne soit éradiquée.
On voit là le difficile équilibre entre ces deux notions.
Un extrémiste de tout poil, comme Boris Johnson, en avait conclu qu'il fallait laisser se propager le virus. Comme on dit en langage populaire: "n'en crèvera que le plus malade", traduction un peu triviale du darwinisme.
En réalité, ce trublion s'est vite ravisé, en se rendant compte qu'il traitait de vies humaines, et en prenant conscience de l'état de ses hôpitaux, incapables d'accueillir un flot important de patients. Il a décrété le confinement de manière à écrêter la vague de personnes infectées comme l'ont fait la Chine, l'Italie, l'Espagne, la France et bien d'autres pays.
De ce fait le confinement ressemble aux bassins de rétention dans le domaine hydraulique pour écrêter les crues en stockant l'eau pour que les rivières n'inondent pas le pays. Le confinement permet de stocker les malades potentiels pour ne pas engorger le hôpitaux.
Mais pour que le système fonctionne et que la population soit définitivement protégée, il est nécessaire de détecter très tôt la maladie pour que l'intervention sur les personnes infectées soit la plus précoce possible. Ainsi le lot de personnes infectées connues devient vite important et le risque pour chaque malade est à son minimum. C'est ce que la Corée du Sud a bien compris et ce que l'Allemagne est en train de faire. Elle a su écrêter très tôt la vague de malades et intervenir rapidement car elle avait les moyens médicaux nécessaires pour le faire.
Maintenant que les instances médicales supérieures se sont prononcées sur la chloroquine en autorisant son emploi, ne serait-il pas opportun, par simple précaution, de faire une détection massive de la maladie et de traiter toutes les personnes présentant le moindre signe d'infection à la chloroquine.
Si ça marche, tant mieux. Si ça ne marche pas, les risques d'effets secondaires sous contrôle médical paraissant très faibles, on ne générera pas une catastrophe sanitaire pire que la propagation aléatoire du coronavirus.
Le problème paraît être que l'on se trouve face à un manque de moyen pour détecter précocement la maladie.
En attendant restons confinés, certainement pour encore longtemps. Nous n'avons pas apparemment les moyens de faire mieux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire