dimanche 19 juillet 2015

ESPERANCE DE VIE, TRAVAIL ET PENIBILITE

Chacun sait que l'espérance de vie n'est pas la même selon la pénibilité du travail que l'on accomplit.
Depuis près d'un siècle on essaie de diminuer la durée d'activité, soit au long de la vie professionnelle, soit au cours de la semaine de travail pour les tâches les plus pénibles, mais on l'a toujours constaté, quoique l'on fasse, les travaux les plus pénibles sont un facteur essentiel de la diminution de l'espérance de vie.
L'approche la plus fréquente est d'abaisser l'âge de départ à la retraite des travailleurs les plus exposés.
Ce faisant on accepte implicitement l'idée de l'inégalité devant l'espérance de vie en essayant de permettre à chacun de profiter d'une vie de retraité à peu près équivalente.
Il y a dans cette manière d'aborder le problème quelque chose de choquant en acceptant de fait pour certains une condamnation à priori.
L'approche qui consisterait à essayer d'apporter à chacun une espérance de vie équivalente serait bien préférable.
Ainsi ne pourrait-on pas proposer pour tous le même âge de départ à la retraite en agissant sur la pénibilité du travail en limitant, en conséquence, la durée hebdomadaire des travaux les plus pénibles et en prévoyant pour ces travailleurs une reconversion dans des emplois plus faciles à partir d'un certain âge à définir en fonction de la pénibilité des tâches initiales.
Bien évidemment l'âge de départ à la retraite serait un droit et non une obligation, et les heures supplémentaires pour les travaux les plus pénibles devraient être rigoureusement contrôlées pour éviter, d'une part les départs à la retraite obligatoire des gens en pleine forme n'ayant pas connu des emplois difficiles et, d'autre part que ceux dont les emplois sont particulièrement pénibles n'altèrent pas leur santé et de ce fait diminuent leur espérance de vie.
Bien sûr, ceci est un chantier énorme, peut-être utopique pour le moment, d'autant plus qu'il rend obligatoire une rémunération décente, quel que soit le travail effectué, pour éviter le développement du travail noir.
Les moyens actuels permettent d'alléger de nombreuses tâches, on peut espérer que la recherche et l'évolution de la société feront encore d'énormes progrès. Le vrai problème pour engager cette réflexion est de savoir à qui doit profiter le progrès, est-ce à l'homme ou à quelques spéculateurs?

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