mercredi 19 octobre 2016

ALAIN JUPPE: LE REFUGE

Comment expliquer qu'Alain JUPPE caracole en tête des sondages pour l'élection présidentielle, lui qui en tant que Premier Ministre a mis la France dans la rue, événement qui s'est soldé par une dissolution de l'Assemblée Nationale suivie d'une cohabitation, et qui à l'époque où l'on parlait déjà de parité homme/femme, a "viré" sans ménagement les "juppettes" au bout de quelques mois.
Il bénéficie à la fois de la reconnaissance de ses qualités et de la faiblesse de la concurrence, si bien que l'on a l'impression que le débat politique passe au second plan.
Personne ne doute de son intelligence ni de son autorité, et les Présidents de droite comme de gauche qu'il a servi comme Ministre des Affaires Etrangères ont apprécié et loué ses compétences.
Mais, surtout le terrain est favorable.
Dans son camp où toutes les propositions sont libérales,(peut le reprocher à la droite?), il apparait comme celui dont le caractère social serait le plus marqué, sans que pour cela ses propositions s'apparentent à celles que la gauche attend. Point d'idées originales, sauf celles de la concurrente la plus jeune, que ses aimables concurrents ont tendance à ne pas prendre au sérieux.
Dans le camp adverse, c'est la désolation, chaque jour apporte une nouvelle information qui affaiblit la gauche et notamment le Président.
Mais, surtout, les français se sont sentis mal représentés et mal à l'aise au niveau international en raison de l'attitude des deux derniers Présidents notamment en ce qui concerne leurs confidences et l'étalage de leur vie privée. Les français pensent, en général, qu'ils ont dévalorisé la fonction présidentielle et se croient à l'abri de tels égarements avec celui qu'ils portent en tête des sondages.
Ainsi, après avoir connu des élections de présidents pour des raisons négatives par refus de leur concurrent, verra-t-on arriver au pouvoir un président qui aura comme qualité essentielle de savoir incarner la fonction et qui sera peut-être porté au pouvoir par défaut?
Où est le débat d'idées? Où sont les propositions nouvelles? Saurons-nous entrer dans le XXI° siècle avant que son premier quart ne se soit écoulé? Rien n'est moins sûr.

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