jeudi 20 octobre 2016

VIOLENCE

Dans notre pays la violence se développe d'une manière exponentielle. Les principales cibles en sont les représentants du pouvoir, de l'autorité et de l'administration représentés par la police, les enseignants et le personnel hospitalier.
Bien des causes en sont connues, urbanisme irréfléchi, ghettoïsation, chômage, manque d'intégration, enseignement, éducation, etc.
Bien souvent on parle des trente dernières années pour essayer de trouver une responsabilité à cet état de fait, mais on évoque aussi mai 1968 en oubliant les aspects positifs de ces événements, notamment augmentation des plus bas salaires, pour ne retenir que la remise en cause de l'autorité.
Mais, je crois que le mal est encore plus ancien, ses racines prennent naissance, en partie, dans la perte d'autorité du corps enseignant et du changement d'attitude des parents d'élèves vis à vis de ce corps.
Pour avoir enseigné, simplement quelques années au début de la décennie 60, j'ai pu me rendre compte que l'administration ne faisait rien pour aider les professeurs. Ainsi, pour des raisons de sécurité il était interdit pour un professeur de mettre un élève à la porte de sa classe, et en cas de non respect de ces règles, l'intervention des autorités de l'établissement n'étaient pas rares pour obliger le professeur à réintégrer l'élève. Faire passer un élève en Conseil de Discipline était toute une histoire, l'enseignant était plus souvent soupçonné de sévérité que l'élève d'incivilité.
Ajoutons à cela que le tutoiement des élèves et leur nomination par le prénom sont devenus courant, pour bientôt, dans certains cas  être pratiqués par les élèves à l'endroit des professeurs.
En ce qui concerne le comportement des parents d'élèves on a assisté de plus en plus souvent, dans une proportion certes faible, à la défense systématique du cher enfant contre son professeur accusé de sévérité, sans se soucier d'apprécier les motifs qui avaient conduit à des prises de sanction.
Mettre en doute la parole de ceux qui sont chargés de transmettre le savoir et aussi d'inculquer des valeurs civiques ne peut que conduire à la perte d'autorité et à la dégradation des valeurs qu'ils sont chargés de défendre. Sur un tel terreau favorable les pires évolutions peuvent arriver. Nous en avons aujourd'hui la preuve.

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