dimanche 30 octobre 2016

ECOLE MATERNELLE

L'évolution de l'école maternelle me parait être le symbole de celle de la société.
Dans le années 1940 la France était rurale, les divorces relativement rares, les familles monoparentales quasi inexistantes et les femmes ne travaillaient pas. Villes et campagnes se mélangeaient peu en dehors des périodes de vacances.
De ce fait l'école maternelle ne servait qu'à préparer l'enfant à vivre en société, en dehors de sa famille, dans le milieu scolaire. L'enseignant n'était pas spécialisé et bien souvent l'enfant ne passait dans cette école que quelques mois, il s'agissait plutôt d'une garderie ou d'un jardin d'enfant.
Les parents, et notamment les mères, se chargeaient de l'éducation et reproduisaient le modèle de leur milieu social. L'école maternelle ne jouait pas un rôle essentiel.
Actuellement tout a changé le rôle de l'école maternelle est essentiel. Elle doit amener un enfant de six ans en capacité de suivre le cours préparatoire et notamment de disposer du vocabulaire nécessaire à la compréhension de ce qui lui sera enseigné. C'est une mission égalitaire particulièrement noble, difficile et importante.
Dans la vie professionnelle, tous les milieux se mélangent. Tous les enfants doivent être prêts à affronter les mêmes défis qu'ils soient issus de familles riches ou pauvres, traditionnelles ou monoparentales. Les mères sont trop occupées par leur travail pour passer autant de temps qu'autrefois à s'occuper de leurs enfants. L'enseignant en maternelle est obligé d'avoir un rôle d'éducateur. C'est une lourde tâche que d'armer pour l'entrée dans la vie scolaire un enfant de six ans.
La Gironde a été un département privilégié, car dès les années 1960, Madame DELAUNAY, épouse du Préfet Gabriel DELAUNAY et mère de l'ancienne Ministre, avait anticipé cette évolution, elle avait même, dans certaines classes expérimentales, commencé à faire apprendre une langue étrangère. Mais, bien souvent, en d'autres endroits, l'accueil des tout petits ne pouvait se faire, faute de place,que dans des écoles libres.
De nombreuses voix s'élèvent actuellement, comme celle de Jacques ATTALI, pour défendre l'école maternelle, montrer son caractère indispensable, demander que l'on en fasse une priorité nationale et montrer que c'est par elle que passe l'égalité des chances dans la vie scolaire et plus tard dans la vie active.

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