mardi 11 octobre 2016

PRIMAIRE DE LA DROITE: OPTIMISTES CONTRE PESSIMISTES

En prévision de la primaire de la droite les sondages donnent actuellement plusieurs informations intéressantes.
- Alain JUPPE devancerait Nicolas SARKOZY
- La gauche a une infime chance de garder le pouvoir. Peut-être ne sera-t-elle même pas présente au second tour de la présidentielle. Le porte parole du gouvernement, Stéphane LE FOLL parle de se faufiler dans un trou de souris.
- Les électeurs de gauche participeraient à la primaire de la droite et représenteraient 10% des votants.
- Il paraît à peu près certain que le second tour de cette élection opposera Nicolas SARKOZY à Alain JUPPE
- Si Alain JUPPE représente la droite, la victoire lui serait plus facilement assurée.
Compte tenu de ces informations, essayons de comprendre les attitudes des électeurs.
* Electeur de droite pessimiste: il serait logique qu'il vote pour Alain JUPPE puisque les chances de l'emporter au scrutin final seraient les meilleures.
* Electeur de droite optimiste: il pourrait voter indifféremment pour Alain JUPPE ou Nicolas SARKOZY, mais sachant que ce dernier était, avant de se déclarer candidat, président de son parti, il serait logique qu'il recueille le plus grand nombre de suffrages.
* Electeur de gauche pessimiste: il a tendance à rejeter Nicolas SARKOZY et, craignant la défaite de la gauche, se permettra peut-être d'aller voter à la primaire de la droite pour l'éliminer.
* Electeur de gauche optimiste: il croit à la victoire possible de la gauche et souhaitera que l'adversaire potentiel de son parti au second tour du scrutin final soit Nicolas SARKOZY. Ainsi, il n'est pas certain que les électeurs de gauche participant à la primaire de la droite, y aillent pour voter Alain JUPPE, bien que ce soit l'attitude la plus probable.
Si cette analyse s'avérait exacte on assisterait à la situation paradoxale suivante:
les optimistes de gauche comme de droite favoriseraient la victoire de l'un des deux derniers présidents alors que 80% de la population ne le souhaitent pas. A l'opposé, les pessimistes refuseraient d'assister à la revanche de 2012.
Je crois que ce n'est vraiment le souhait ni des uns ni des autres, mais il faut bien faire avec les candidats que l'on propose.
Cette situation ne montre-t-elle pas qu'une réforme en profondeur de notre système électoral est nécessaire et qu'il est grand temps de passer à la VI° République?

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