jeudi 18 avril 2019

AU FEU

Ce lundi 15 avril, aux environs de 19 heures, un dramatique incendie c'est déclaré en la cathédrale Notre Dame de Paris. Les pompiers sont immédiatement intervenus, mais les dégâts dont considérables et la mémoire de tout un pays est touchée.
Une heure plus tard, le Président de la République devait intervenir à la télévision pour un discours de vingt minutes, depuis longtemps très attendu, dont le but était de faire des propositions pour éteindre un autre incendie, social celui là, qui couvait déjà depuis bientôt cinq mois.
Le Président a choisi d'annuler son intervention et de se rendre sur les lieux du sinistre de Notre Dame. C'est tout à fait normal qu'il honore de sa présence les efforts accomplis par les pompiers de Paris et qu'il constate de visu le sinistre dont le monument le plus visité de Paris est victime.
Mais, à vingt minutes près, fallait-il déprogrammer une intervention si attendue alors que sur le parvis de Notre Dame il n'était, tout compte fait, qu'un spectateur.
Il y a des lieux où sa présence est indispensable pour accomplir une tâche qui ne revient qu'à lui, et à lui seul, comme il l'a toujours revendiqué, d'autres où il est tout à fait normal qu'il se rende, sans pour cela que sa présence ait une quelconque influence sur les décisions qu'il est nécessaire de prendre.
J'ai bien conscience que, devant un tel drame que constitue l'incendie de Notre Dame de Paris, cette position peut ne pas être partagée, mais l'ordre de priorité défini par notre Président me paraît discutable.

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