lundi 8 avril 2019

PREMIER DEBAT POUR LES ELECTIONS EUROPEENNES

Le jeudi 4 avril, France 2 organisait le premier débat pour les élections européennes en présentant les douze candidats têtes de liste actuellement connus.
Deux impressions ressortent de ce débat:
- une grande pagaille due à une organisation discutable, tout en reconnaissant que vouloir faire débattre douze personnes en respectant la répartition rigoureuse du temps de parole s'apparente à une gageure.
- Les jeunes candidats tête de liste n'ont pas été dépasséspar la tâche qui leur incombait. Ils se sont plutôt bien comportés. Jordan Bardella pour le RN ( Rassemblement National) est un digne représentant de Marine Le Pen en étant parfois proche de sa caricature. Pour LFI ( La France Insoumise) Manon Aubry, moins agressive que Jean-Luc Mélenchon, donne l'impression que ce parti est plus fréquentable. Ian Brossat pour le PCF (Parti Communiste) paraît avoir enfin abandonné les attitudes et expressions qui étaient la marque de ses prédécesseurs représentant ce parti.
Quant au fond du débat, que peut-on avoir cru percevoir dans ces présentations sans cesse interrompues par les autres participants ?
- Que seuls deux d'entre eux veulent la disparition de l'Union Européenne : Florian Philippot pour Les Patriotes et François Asselineau pour l'UPR ( Union pour la République). A eux deux ils ne devraient pas dépasser 3% des suffrages donc l'Europe n'a rien à craindre.
- Parmi ceux qui veulent conserver l'Union Européenne, trois groupes paraissent se distinguer:
 *Ceux qui en sont globalement satisfaits. Cette satisfaction décroissant de Nathalie Loiseau pour LREM (La République en Marche) jusqu'à François-Xavier Bellamy pour LR (Les Républicains) en passant par Jean Christophe Lagarde pour UDI  (Union des Démocrates et indépendants)
 *Ceux qui veulent y prendre le pouvoir pour la transformer, l'isoler et la mettre au mains des populistes. ils sont représentés par Jordan Bardella RN et Nicolas Dupont Aignan DLF (Debout la France)
 *Ceux qui veulent la rendre plus sociale, moins financière et plus verte comme Raphaël Glucksmann (Place Publique, Parti Socialiste, Nouvelle Donne), Manon Aubry (LFI), Yannick Jadot EELV (Euope Écologie Les Verts) et Ian Brossat (PCF) 
Il est à noter que Nicolas Dupont-Aignan s'est distingué par une "fake news"en annonçant 18millions d'émigrés en Europe, confondant allègrement étudiants étrangers, travailleurs détachés et bientôt touristes avec les émigrés et que Raphaël Glucksmann a fait appel à l'union de la gauche en invoquant les valeurs communes des candidats représentant ce courant de pensée.
Dans ces conditions, hormis ceux qui veulent voir l'Union Européenne disparaître, il est fort regrettable que pour représenter trois principaux courants d'idées il faille assister à la présence de dix candidats qui affaiblissent ainsi la possibilité  de faire aboutir la défense du socle commun des idées qu'ils défendent.

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