samedi 13 avril 2019

TRAVAILLER PLUS, TRAVAILLER MIEUX

Quelles que soient les économies que l'on puisse faire pour équilibrer notre balance commerciale, il paraît nécessaire que la production de notre pays augmente et que nos produits s'exportent.
Pour cela la recette paraît être de travailler plus. Belle aubaine pour les ministres de droite qui ne pensent qu'à recycler le programme que François Fillon avait concocté dans le but de devenir Président de la République: repousser l'âge de départ en retraite, augmenter la durée des cotisations, augmenter la durée hebdomadaire du travail. Leur viendrait-il à l'idée de donner du travail aux chômeurs ?
-Faire passer la durée des cotisation de 42 à 44 ans représente un gain de productivité maximum de 4,75% à condition de considérer que l'on reste toujours aussi performant à l'approche de la retraite.
-Faire passer la durée hebdomadaire du travail de 35 à 39 heures représente un gain de productivité de 11,4%.
-Sachant qu'il y a 9% de chômeurs en France, on peut penser que leur donner du travail serait plus bénéfique et plus juste car non seulement ils participeraient à la production mais il ne serait plus nécessaire de leur verser des prestations sociales.
Cette manière de penser doit être trop simpliste, surtout si on a oublier de former les chômeurs pour les emplois dont on a besoin.
Mais travailler plus est une chose, travailler mieux en est une autre.
Je sais, par expérience qu'il existe des compagnies d'assurance privées qui, bien qu'elles donnent plus de cinquante jours de congé à leurs cadres, ont des problèmes car ces mêmes cadres font des "burn out" et qu'il existe également des entreprises nationales où les cadres croulent sous le travail et partent à la retraite avant la date prévue car ils prennent les congés accumulés faute d'avoir pu les prendre ou de récupérer les heures supplémentaires qu'ils ont été obligés d'accomplir.
Est-ce normal, raisonnable et rentable de contraindre les salariés à se trouver dans de telles situations?
Un autre point mériterait peut-être réflexion. Il y a en France onze jours fériés par an. Certains comme ceux du mois de mai paralysent l'économie. Sans toucher au temps de travail, ne pourrait-on pas transformer une partie de ces jours fériés, pris à dates fixes, en congé de manière à ce que les outils de production soient utilisés harmonieusement ?
Changer les habitudes est peut-être trop compliqué. Si c'est le cas, c'est que notre pays est sclérosé et qu' il n'y a rien à attendre de quelque réforme que ce soit. Toutes ces constatations feraient alors penser que les réflexions de fond ne seraient plus à notre portée et que seules des adaptations à la marge seraient possibles, il faudrait alors craindre qu'au lieu de dynamiser notre économie nous serions simplement capables de ralentir son déclin.
On ne peut raisonnablement s'y résoudre.

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