dimanche 15 octobre 2023

 DÉPENSES PUBLIQUES

C'est un lieu commun d'entendre dire que la France est le pays où les dépenses publiques sont les plus élevées et que celles-ci ne cessent de croître.

Un ouvrage particulièrement intéressant de Chloé Morin "On aura tout essayé" Ed. Fayard, apporte un éclairage nouveau sur le sujet.

Ces dépenses publiques représentent plus de 60 % du PIB. En 1980 elles représentaient 46,8 % et en 2019 55,4 %. Mais les dépenses publiques ne vont pas que dans les Services Publics tels que école, hôpital ou police... 58 % de ces dépenses sont constitués de transferts aux ménages et entreprises et seulement 1/3 de ces dépenses sont consacrées à la rémunération des agents de l'État. Chloé Morin cite Benjamin Brice , chercheur à EHESS (École des Hautes Études des Sciences Sociales) qui a démontré que les dépenses de fonctionnement avaient diminuées de 0,5 point pendant que les prestations sociales et transferts ont augmenté de 9,8 points.

Alors soyons sérieux lorsque nous exigeons que les gouvernement successifs diminuent l'importance de la dépense publique, en sous entendant qu'il faut faire des coupes drastiques dans la fonction publique, ce seront ceux qui ont le plus besoin d'aides qui seront pénalisés, souvenons nous du lever de bouclier lorsque les APL ont été diminuées de 5  euros.

La  solidarité exige des dépenses publiques. À titre d'exemple regardons ce qui se passe pour les frais de santé. Plus le temps passe, plus les mutuelles prennent de l'importance par rapport à la Sécurité Sociale et moins les plus démunis peuvent payer une mutuelle et de ce fait voir leurs frais de santé moins remboursés, ce qui les conduits à se priver de soins. Si les choses continuent à évoluer dans ce sens nous nous trouverons dans la situation des États-Unis où seuls les plus aisés peuvent profiter des soins, souvent  de grandes qualités. Est-ce cela que nous voulons ? 

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