vendredi 1 décembre 2023

 UN ÉLECTORAT PEU REGARDANT

Lorsque Jérôme Cahuzac condamné lourdement à de la prison et une peine d'inéligibilité s'est présenté sur le marché de Monsempron-Libos pour serrer des mains dans le but, évident et non avoué, d'envisager un retour en politique, un micro trottoir a montré que bien des électeurs n'attendait que ce retour en  exprimant la satisfaction qu'ils avaient connus d'avoir Jérôme Cahuzac, soit comme Maire soit comme député. Cela m'a rappelé les nombreux épisodes juridiques et électoraux du couple Balkany à Levallois -Perret. Peut-être que l'habilité que ces personnages mettent à contourner les lois de la République leur inspire confiance pour envisager de leur confier des responsabilités politiques. On pourrait presque parler "du syndrome du recéleur" qui consisterait à tirer profit de la malhonnêteté d'un représentant chargé de défendre leurs intérêts.

Dans un domaine proche, dans le cadre de l'élection présidentielle en France en 2017 et de la future élection présidentielle aux États-Unis en 2024, le candidat Fillon avait de graves ennuis avec la justice comme c'est le cas du futur candidat Trump aux États-Unis. Tant que la justice ne s'est pas prononcée, un justiciable est présumé innocent. Mais, si François Fillon avait été élu en 2017 il aurait échappé aux condamnations dont il a fait l'objet, ce qui fait qu'un citoyen condamnable aurait dirigé le pays. Il en sera peut être ainsi en 2024 aux États-Unis.

Sans remettre en cause la présomption d'innocence, lorsqu'un candidat à une élection a des démêlés avec la justice ne devrait-on pas trouver un moyen d'accélérer les procédures pour que le doute ne persiste pas pendant la durée du mandat lorsque celui-ci rend toute action en justice impossible si le résultat de l'élection lui est favorable ?

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