vendredi 17 avril 2020

PROLONGATION SANS SURPRISE DU CONFINEMENT

Dans un premier temps, le confinement a été prévu pour deux semaines dès le 17 mars, il a subi une première prolongation de quinze jours  et maintenant quatre semaines supplémentaires viennent s'ajouter.
Rien de surprenant.
Les experts cherchent à caractériser la forme de la courbe d'évolution de la contamination. Initialement ils ont parlé de "pic", puis craignant que ce pic une fois passé les efforts se relâchent ils se sont mis à parler de "plateau". En réalité, cette courbe ne ressemble ni au Pic du Midi, ni au Plateau du Larzac mais bien plutôt au Ballon d'Alsace. C'est une courbe en cloche évasée mais apparemment assez harmonieuse pour ressembler à ce que les statisticiens appellent une distribution "normale"
Dans ces conditions, si le sommet de la courbe est atteint environ quatre semaines après le début du phénomène, sa conclusion, ou plutôt le moment où les risques sont acceptables devrait arriver quatre semaines plus tard. Il était donc logique de s'attendre à ce que la date du 11 mai soit proposée.
Mais, comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, le confinement se terminant les conditions environnementales changent et rien ne prouve que l'épidémie ne puisse pas connaître une réplique. C'est ce qui explique que la plus grande prudence sera nécessaire au delà du 11 mai.
Mais alors pourquoi imposer le confinement aux personnes âgées et fragiles ?
Tout simplement parce qu'il paraît que seul 15% de la population aurait été confronté au virus et de ce fait aurait produit des anticorps, qui les immunisent, alors qu'il faudrait que cette proportion atteigne 60 à 65%. Le gouvernement compte donc, faute de disposer de médicaments et de vaccins , que ce chiffre de 60% sera obtenu par la confrontation au virus de la population dont les risques pour la santé sont les moins probables. Ils deviendront donc, en attendant les vaccins, le bouclier qui protégera la totalité de la population. À ce moment là les plus âgés et les plus fragiles pourront reprendre leur liberté.
On comprend alors pourquoi le gouvernement et les instances sanitaires sont dans l'incapacité de fixer une date pour le déconfinement de cette tranche de la population tant que nous ne disposerons ni de traitement ni de vaccins.

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