mardi 28 avril 2020

COMMENT BIEN SE NOURRIR ? EXIGENCES CONTRADICTOIRES

La pandémie actuelle nous a obligé à avoir de nouvelles habitudes alimentaires et de nous rendre compte de l'importance de certaines professions dans ce domaine d'activité.
- Nous avons de nouveau consommé plus de produits locaux.
- Nous avons considéré qu'il était anormal que certains agriculteurs, en dehors des très grosses exploitations, ne gagnent pas correctement leur vie.
- Nous avons été outrés de voir que ceux qui nous ont permis de nous nourrir, comme les employés des grandes surfaces, sont les travailleurs les moins bien rémunérés, souvent payés au SMIC horaire et ne disposant pas d'un emploi à temps complet.
Tout ceci nous le savions, mais nous ne voulions pas le voir et cette crise nous a bien obligé à en prendre conscience.
Alors en toute logique, la question qui se pose est simple: acceptons nous de payer plus cher les denrées alimentaires pour que nos agriculteurs et nos hôtesses ce caisse soient correctement rémunérés ?
À cette question la réponse peut être différente suivant le niveau de revenu de chacun. Les uns répondront "oui parce que j'en ai les moyens", les autres "non car je ne le peux pas ". Resteront ceux qui ne se sentiront pas concernés et qui douteront parfois de l'intérêt de changer de mode de consommation.
Mais pour permettre à ceux qui ont le souci de mettre leurs actes en accord avec leur intention, il y a une solution simple qui consiste à donner à chacun les moyens de se nourrir en respectant sa volonté de changer le cours des choses. Comme, si on proposait d'augmenter rapidement et significativement les salaires, il y aurait une levée de boucliers des employeurs, parfois justifiée pour certaines PME, mais souvent injustifiée pour les grosses entreprises, il ne resterait comme solution que le revenu universel.
Ce revenu ferait partie du revenu à inclure dans la déclaration de revenu, serait totalement récupéré par l'impôt pour ceux qui n'en on pas besoin et pour compenser le coût de cette opération nécessaire pour les plus démunis il ne resterait que l'impôt sur le revenu et sur la fortune.
Donc:- rétablir l'ISF  et peut-être l'augmenter
          - rendre l'impôt sur le revenu beaucoup plus progressif pour que les détenteurs des revenus les              plus élevés contribuent davantage à la solidarité nationale.
Parallèlement à ces mesures d'urgence il faudra mettre en place un contrôle de la répartition des bénéfices des entreprises entre les salariés et les actionnaires, envisager une revalorisation importante du SMIC, regarder de plus près les temps partiels pour voir s'ils sont indispensables, choisis ou imposés, donner la priorité à la résorption du chômage sur les avantages accordés à ceux qui pratiquent les heures supplémentaires.
Tout un projet de société à revoir.

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