samedi 25 avril 2020

LE DÉCONFINEMENT SERA UN LONG FLEUVE TUMULTUEUX

Deux chiffres sont à prendre en considération. À la sortie du confinement 6% des français auront été infectés par le coronavirus, pour que l'épidémie ne puisse se propager dans la population il faudrait qu'au moins 60% des français aient été infectés pour développer des anticorps.
Dans ces conditions nous ne retrouverons une vie complètement normale que quand 60% d'entre nous auront été infectés ou lorsqu'un vaccin aura été mis au point, testé et disponible.
Pour la propagation de l'épidémie nous n'avons donc accompli que 10% du chemin. Un chemin bien pénible où les hôpitaux ont été débordés pendant trois mois. Comme il faut éviter une telle surcharge de travail qui représente un risque majeur, à la fois pour les malades et les soignants, en théorie il faudrait au moins dix fois plus de temps pour traiter les malades issus des 60% de personnes infectées, soit au bas mot 30 mois et raisonnablement certainement près du double.
Fin du cauchemar dans deux ans et demi ou cinq ans !
Mais pour que cet épisode se passe de la manière la moins douloureuse possible et que  l'on constate le minimum de décès, la population la plus à risque devra être extrêmement prudente en comptant, peut-être égoïstement, sur le reste de la population pour, en contractant le virus, constituer un bouclier pour protéger la totalité des français.
C'est la raison pour laquelle le gouvernement avait un temps pensé allonger la durée du confinement pour les personnes âgées. Mais en raison de l'inégalité de traitement de sa population il est revenu sur sa décision. Mais il est impératif que chacun puisse mesurer ses risques et c'est de la responsabilité de nos dirigeants de fournir les moyens à chacun d'en prendre connaissance.
Il serait raisonnable que les gestes barrières qui devront être encore respectés après le 11 mai le soient plus longtemps pour les personnes à risque que pour les autres, en espérant que chaque individu sache, de ce point de vue, apprécier ses propres risques et prenne ses responsabilités.
En attendant le formulerais un vœu: que les chercheurs travaillent d'arrache pied pour mettre au point un vaccin  car nous ne nous sentirons soulagés que lorsque plus de 60% de la population sera vaccinée.
Souhaitons que cet épisode douloureux fasse prendre conscience à chacun de l'importance d'être vacciné car il montre à quel point l'humanité est démunie face à une pandémie qu'elle ne sait, ou qu'elle n'a pas les moyens, de combattre.

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