vendredi 12 janvier 2018

LIMITATION DE VITESSE SUR LE RESEAU SECONDAIRE

La vitesse limitée passe de 90km/h à 80km/h sur le réseau secondaire dans le but de réduire la mortalité sur les routes, et ce après avoir testé trois tronçons routiers pendant deux ans.
Il ne parait pas certain que cette réduction de vitesse rende les routes moins accidentogènes, mais ce qui est certain, et pour cela les essais étaient inutiles, c'est qu'un choc à 90km/h est plus violent qu'un choc à 80km/h, c'est une simple loi physique puisque les énergies mobilisés lors du choc sont plus importantes, et de ce fait cette mesure devrait réduire le nombre de tués sur les routes.
Mais ce raisonnement peut se poursuivre aussi longtemps que l'on veut, la route est encore moins dangereuse à 70km/h  puis 60, voire 50 etc. Ce n'est donc pas une décision objective qui vient d'être prise, sans compter les critiques que l'on peut adresser aux tests qui viennent d'être réalisés. Elles sont au moins au nombre de quatre:
- les sections sont trop courtes et trop peu nombreuses. La plus petite mesure 14km. pour un total de moins de 100km. cumulés sur trois zones.
- les zones testées sont particulièrement accidentogènes et ne sont donc pas représentatives de l'ensemble du réseau.
- ces zones ont fait l'objet d'entretiens particuliers, ce qui altère leur représentativité
- les tests n'ont duré que deux ans alors que, d'après les statisticiens, un recul de cinq ans serait nécessaire.
D'autre part, réduire la vitesse indifféremment sur tout le réseau secondaire parait être un non-sens. Chaque automobiliste sait bien qu'en dehors des zones où les vitesses sont réduites, comme dans les virages dangereux, certaines routes sont plus dangereuses que d'autres et au moins trois critères sont à prendre en compte pour les identifier:
- la largeur de la chaussée
- la qualité du revêtement
- la délimitation des accotements par des lignes blanches
et accessoirement
- la largeur des accotements
- le traçage de la ligne médiane.
A l'époque où l'automobiliste est rançonné de toute part:
- augmentation du montant des amendes de stationnement
- augmentation des taxes sur les carburants
- augmentation du coût et de la sévérité du contrôle technique
- obligation, impossible à tenir, de faire mettre son véhicule aux normes en moins de 24 heures en cas de contrôle négatif, sous peine d'amende,
le Premier Ministre aura bien du mal à faire croire que la sécurité a été sa seule motivation lorsqu'il a décidé de réduire indifféremment la vitesse sur le réseau secondaire.

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