mardi 16 janvier 2018

HOSPITALISATION

En raison des compressions budgétaires, des risques de transmission de maladies nosocomiales et aussi, en partie, des progrès de la chirurgie et des moyens et contrôles d'anesthésie, les séjours à l'hôpital deviennent de plus en plus courts.
L'hospitalisation ambulatoire est privilégiée ainsi, en moins de quarante ans le séjour à l'hôpital pour une cholécystectomie (ablation de la vésicule biliaire) est passé de plus d'une semaine à moins d'une journée sans une seule nuit de surveillance hospitalière, malgré que le patient ait eu à supporter une anesthésie.
C'est certainement un progrès, on peut toutefois se demander si un tel raccourcissement de la durée des séjours n'est pas quelque peu exagérée.
A l'opposé, il me semble qu'il y a également une quarantaine d'années, grippe et rougeole étaient soignées à domicile par les médecins de ville. Or, actuellement on ne parle que de l'encombrement des hôpitaux lorsque ces épidémies surviennent. Les malades sont hospitalisés souvent pendant plusieurs jours après s'être rendus aux urgences.
Il y a entre ces deux phénomènes bien des choses incompréhensibles. L'encombrement des hôpitaux pendant ces périodes d'épidémies ne viendrait-il pas du fait que l'on peut se faire soigner aux urgences sans avancer les frais médicaux ?
A l'époque où la pauvreté guette de plus en plus bon nombre de nos concitoyens, ne serait-il pas temps de régler le problème du tiers payant dont on parle depuis si longtemps ?
Cela permettrait, en bonne partie, de désengorger les urgences et peut-être de libérer des lits dont pourraient profiter des patients qui ont subi une intervention chirurgicale et qui, rentrés hâtivement chez eux, ne disposent pas toujours de la vigilance nécessaire que devrait leur apporter un environnement qu'ils n'ont malheureusement pas.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire