samedi 20 janvier 2018

ABANDON DU PROJET D'AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES

Le gouvernement vient d'enterrer le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes.
Les avis sont très partagés sur cette prise de position. Pour ma part je la trouve très raisonnable, et ce pour plusieurs raisons:
- Ce qui a été appelé référendum n'était en réalité qu'une consultation locale qui n'aurait jamais dû  avoir lieu telle qu'elle a été réalisée. L'échantillon de personnes consultées n'était pas représentatif car cet aéroport avait une importance qui dépassait largement la zone de consultation.
- S'il y a cinquante ans cet aéroport semblait indispensable sur le plan national et qu'il n'a toujours pas été construit, était-il bien utile à cette époque ? L'est-il maintenant ?
- Notre Dame des Landes devait être le troisième aéroport français et avoir une vocation nationale pour accueillir le Concorde, car étant situé près de la mer, il aurait permis à cet avion de passer rapidement le mur du son au dessus de l'Atlantique sans créer de nuisances au sol. D'autre part, Nantes n'était pas encore desservi par TGV ce qui permettait d'espérer une augmentation du trafic passagers à destination de Paris.
- La fréquentation de Nantes Atlantique est actuellement trois fois moins importante que l'aéroport de Genève dont la proximité de la ville est à peu près équivalente. Genève est-elle une ville qui se plaint de la proximité et de l'importance de son aéroport?
- Les zones agricoles d'une surface de 1100 ha qui ont été gelées auraient diminué le potentiel agricole de la région alors que l'on cherche à favoriser la production de produits maraichers près des grandes villes pour favoriser les circuits courts.
- Dans sa grande prudence, le gouvernement a abandonné ce projet sans vraiment dire que Nantes Atlantique serait modifié pour avoir la même importance que celle que devait avoir Notre Dame des Landes. Une nouvelle étude sera certainement diligentée.
- Enfin les zadistes constituent une population très variée qui ne comporte pas que des "casseurs" et à l'intérieur de laquelle on trouve des anciens propriétaires et exploitants installés antérieurement à la publication du projet. Depuis bien d'autres personnes sont venues, qui pendant cinquante ans ont évité que cette zone ne soit devenue une gigantesque friche.
Pour toutes ces raisons et bien que j'apprécie assez peu les décisions qui sont prises par ce gouvernement dans d'autres domaines, je ne lui ferai pas le procès d'avoir simplement reculé devant la pression des zadistes, bien que je sache qu'il a certainement tout fait pour éviter un affrontement.

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