mardi 30 janvier 2018

ECOLOGIE ET ELEVAGE INDUSTRIEL

J'ai entendu récemment Bruno Parmentier spécialiste de l'agriculture et de l'alimentation et ancien Directeur de l'Ecole d'Agriculture d'Angers interviewé par Axel De Tarlé au cours de l'émission "C'à dire" sur France 5.
L'écologie face à l'élevage industriel était à l'ordre du jour.
La question pertinente qui était posée était sensiblement la suivante: Comment se fait-il qu'en Allemagne où les mouvements écologistes sont plus présents qu'en France, l'élevage industriel dans des fermes de 3000 vaches soit si bien toléré alors qu'en France un élevage de 1000 vaches n'a pu se concrétiser et que déjà 500 animaux semblent être quelque chose d'énorme ?
La réponse de Bruno Parmentier a été surprenante, mais particulièrement intéressant et subtile. elle peut se résumer ainsi: En Allemagne on mange, le midi en 10 minutes, un sandwich carré au pain de mie dans lequel se trouve une tranche de jambon , également carrée, et préalablement conservée sous vide. Ce type de production ne choque alors personne.
Ce spécialiste a ensuite insisté sur la différence de culture au niveau de l'alimentation entre les pays de l'Europe du sud et ceux de l'Europe du nord. En France, Espagne, Italie, Grèce bien manger , de bons produits sains est important ce qui n'est pas le cas dans les pays scandinaves et anglo saxons.
J'en tire la conclusion suivante, dans ce domaine comme dans bien d'autres. Il est absolument nécessaire que la France prenne la tête des pays de l'Europe du sud pour que celle-ci fasse respecter son identité, notamment dans le domaine de la normalisation des produits alimentaires, pour améliore sensiblement la qualité des produits que nous consommons.
Si cet ensemble de pays ne peut faire respecter ses exigences, il pourra , au moins dans le cas des votes à la majorité qualifiée, constituer une minorité de blocage qui imposera de revoir des mesures trop laxistes, imposées par d'autres, pour les améliorer dans le sens d'une meilleure prise en compte de la qualité des produits.
Cela demandera pour certains pays, pour lesquels la qualité alimentaire est importante, de revoir les systèmes productivistes auxquels ils se sont, peut-être un peu trop hâtivement convertis, alors que le climat qu'ils ont la chance de connaitre aurait du leur permettre de faire des choix plus pertinents.

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