dimanche 7 janvier 2018

LA FLEXIBILITE EN MARCHE

Il n'aura pas fallu attendre bien longtemps pour que certaines grosses entreprises veuillent profiter de l'opportunité que le nouveau code du travail leur offre pour pratiquer le licenciement collectif par consentement mutuel.
La sécurité de l'emploi n'est pas encore acquise, mais la flexibilité est à l'ordre du jour.
Ainsi Pimkie et PSA veulent profiter de ces nouvelles dispositions. Chacun sait que le salarié devrait y perdre financièrement par rapport à ce qu'il aurait pu espérer précédemment avec un plan de licenciement. Mais il y a une autre différence, les nouvelles dispositions lui permettront, certes d'être moins bien dédommagé, mais il le sera certainement plus rapidement et sans procédures interminables.
Cet élément n'est pas un détail. Combien de salariés licenciés vont croire pouvoir créer leur propre emploi avec le petit pactole qu'ils vont percevoir rapidement.
De ce fait ils passeront rapidement de statut de salarié à celui d'auto entrepreneur, joli nom qui n'est malheureusement que la traduction en langage actuel de celui, autrefois, de tâcheron, et dans ces conditions, après quelques temps à travailler un nombre incalculable d'heures hebdomadaires, la plupart se retrouveront sans emploi et sans droit, à moins que le projet du gouvernement de prévoir des indemnités de chômage attribuées aux travailleurs indépendants voit le jour comme prévu. Mais dans ce domaine les choses ne vont pas bien vite, quant au montant de ces indemnités, il serait surprenant qu'il soit substantiel car en étendant le droit au chômage indemnisé, comment pourrait-on mieux maitriser l'importance du montant total de son coût qui est déjà considéré comme exorbitant.

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