vendredi 5 janvier 2024

 RELEVER LE PAYS

Dans son premier éditorial de l'année intitulé "En 2024, un pays à relever", Christophe Lucet dans le journal Sud-Ouest du 2 janvier dresse un bilan assez catastrophique, mais réel, de l'état dans lequel se trouve notre pays.

Face à sa longue énumération des choses qui vont mal, nous sommes bien dans l'impossibilité de donner des exemples de choses qui vont bien. C'est une décrépitude générale où pessimisme et fatalisme forment les deux piliers de notre déclin.

Christophe Lucet a parfaitement raison de dire qu'il faut que nous reconstruisions de solides "fondations morales et civiques) alors que la lecture des faits divers et l'accroissement régulier du nombre d'abstentionnistes lors des consultations électorales  montrent que nous sommes de plus en plus dépourvus de ces deux vertus. 

Faire ce constat est certes important mais en identifier les causes l'est tout autant. Posons nous la question de savoir si ces vertus sont convenablement récompensées. Est-ce qu'avoir une bonne moralité est un gage de succès lorsque l'on voit que ceux qui en manquent se trouvent rarement devant la justice et trouvent parfois dans leurs attitudes moralement répréhensibles des moyens d'être glorifiés ou de faire fortune ? Le civisme, qui n'est pas de l'altruisme, mais qui exige le respect d'autrui, se traduit-il par la juste récompense de ceux qui travaillent dans les métiers les plus pénibles et qui n'arrivent pas à vivre de leur salaire alors que d'autres profitent de cette situation pour accumuler des richesses exorbitantes ?

Tant qu'une société ne sera pas plus juste, on ne peut exiger des citoyens qu'ils ne se lassent pas, envahis par une sorte de lassitude qui fait que pour eux  civisme et moralité deviennent des notions de plus en plus lointaines.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire