Il y a huit mois François HOLLANDE accordait une grâce partielle à Jacqueline SAUVAGE condamnée à dix ans de réclusion pour avoir tué de sang froid son mari , qui pendant 47 ans l'avait battue et violée.
Le Président ayant le pouvoir de gracier un condamné a utilisé ce droit en y ajoutant l'adjectif "partielle", et c'est là que tout change.
Je pense que bien des français ont cru, comme moi, quelque soit ce qu'ils pensent de cette décision, que Jacqueline SAUVAGE allait être libérée.
Pas du tout, la justice a mis huit mois à se prononcer (ce doit être long huit mois en prison) pour en fin de compte refuser la grâce.
Que penser de cette situation?
- Il est facile de gracier si c'est à titre partiel, il n'y a pas de cas de conscience à se poser puisque la décision de libération revient à la justice.
- Pourquoi la justice qui a condamné Jacqueline SAUVAGE se dédirait-elle puisqu'elle n'est pas obligée de le faire.
- Enfin cette situation ambigüe permet à la justice de montrer qu'elle est indépendante du pouvoir politique sur le dos d'une condamnée qui devait penser que la promesse présidentielle allait être tenue.
Ainsi comme bien souvent quand les choses ne sont pas claires entre deux parties, l'ambigüité laisse largement ouvert un boulevard dans lequel chacun s'empresse de s'engager.
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