mercredi 29 novembre 2023

 S.F.N. (Solutions Fondées sur la Nature)

Le journal Sud-Ouest du lundi 27 novembre consacre une page entière au changement climatique en présentant des solutions appelées SFN (Solutions fondées sur la nature). Il s'agit de ce que la nature a su faire pour trouver des solutions permettant de lutter contre le réchauffement climatique.

Cet article fort intéressant est agrémenté d'une infographie très didactique  présentant différentes solutions.

Il y a toutefois une solution proposée qui me surprend. Que l'on veuille faire appel à ses solutions lorsque la nature a été dégradée par des travaux humains me parait particulièrement logique lorsque ces travaux ont eu un impact négatifs sur l'environnement, mais lorsque l'homme n'est pas encore intervenu faut-il agir sur la nature, ce qui serait tout compte fait se mettre en contradiction avec la théorie présentée ?

La proposition qui m'interpelle le plus est la création de méandres sur les cours d'eau. Lorsque ces cours d'eau ont été rectifiés et canalisés pour accélérer la circulation des eau, restaurer ces méandres est simplement du bon sens, lorsque cela est possible, pour provoquer le ralentissement du flux et favoriser l'infiltration de l'eau dans le sol, mais lorsque la nature a choisi de ne pas imposer aux cours d'eau des trajets méandriformes, faut-il créer ces méandres artificiels ? Le but qui serait de ralentir la circulation de l'eau ne pourrait-il pas être la cause d'inondations suivant la perméabilité du substrat ? On peut aussi se poser la question de la pérennité de tels travaux puisque l'on sait depuis longtemps que lorsque l'on dévie une rivière elle cherche a retrouver systématiquement son lit initial.

Toucher à la nature pour la restaurer se comprend, le faire pour la modifier est ce que l'on fait depuis des millénaires. Si l'on doit continuer,  notamment en raison de l'évolution du climat, il est nécessaire de la faire avec une extrême prudence et parfois simplement d'accompagner l'évolution naturelle prévisible, uniquement par prudence, comme c'est le cas pour le recul du trait de côte.

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