samedi 11 novembre 2023

 UNE MARCHE RÉVÉLATRICE

Le Président du Sénat, Gérard Larcher, et la Présidente de l'Assemblée Nationale, Yaël Braun Pivet, ont appelé à une marche contre l'antisémitisme. Dans un pays où l'antisémitisme est condamné, cette marche est tout à fait justifiée en raison des actes antisémites qui se multiplient un peu partout sur notre territoire. Qui aurait pu croire qu'une telle initiative pourrait être à l'origine d'un important débat et de prises de positions assez incroyables de la part de ceux qui en France représentent les partis politiques les plus extrêmes. Mais tout compte fait, ce projet de marche et les réactions qui ont suivi ont fait tomber les masques.

Marine Le Pen a sauté sur l'occasion pour montrer son intention, au moins de façade, de lutter contre l'antisémitisme, pour manifester un peu plus la distance qu'elle veut prendre avec son père dont elle a hérité du parti, père notoirement antisémite par ses actes, Directeur de campagne de Jean-Louis Tixier Vignancour avocat de Philippe Pétain lorsqu'il était candidat à la présidence de la République; par ses paroles, la shoah serait un détail de l'histoire; par ses jeux de mots douteux comme "Durafour crématoire"; pendant que celui à qui elle a confié les rênes de son parti, Jordan Bardella, niait l'antisémitisme de Jean-Marie Le Pen.

Jean-Luc Mélenchon profite de l'appel à cette marche pour entretenir l'ambigüité entre lutte contre l'antisémitisme et islamophobie lui permettant ainsi de faire des procès d'intention à ses nombreux adversaires et séduire de potentiels électeurs de quartiers défavorisés qu'il se complait a confondre avec nos compatriotes musulmans.

Que d'arrières pensées chez ces deux personnages qui ne rêvent que de prendre en main le sort de notre nation en 2027. Un avenir bien sombre nous guette.

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