mardi 24 mai 2022

 URGENCES

Au moment où au CHU de Bordeaux l'accès aux urgences est limité, la clinique du Tondu ouvre son service des urgences.

Coïncidence fâcheuse ou heureuse?

- Coïncidence fâcheuse car l'État pourrait trouver dans ce transfert un bon moyen de ne pas régler la pénurie de personnel dans les hôpitaux.

- Coïncidence heureuse car pour le patient la complémentarité entre les services de santé publics et privés est une bonne chose en permettant de mieux irriguer le territoire en propositions de soins.

Mais le réel problème est que les urgences sont engorgées par des patients qui devraient être pris en charge par la médecine de ville, que le personnel des hôpitaux n'est pas suffisant et qu'il existe des déserts médicaux.

- Les gens qui ont peu de moyen et pour lesquels l'avance des frais de soins sont impossible se rendent aux urgences pour un oui, pour un non, car les soins y sont gratuits

Remède: remboursement à 100 % des frais par la Sécurité Sociale avec suppression des mutuelles. Les cotisations seraient alors égales à la somme des prélèvements obligatoires pour la Sécurité Sociale et des cotisations aux mutuelles. Les personnels des mutuelles seraient reconvertis à leur demande en personnel hospitalier ou leur poste le seraient à leur départ à la retraite. L'avance des frais serait à la charge des praticiens, ce qui ne devrait pas poser de problèmes car les délais de remboursements sont très courts.

- Les hôpitaux manquent de personnel soignant.

Remède: recruter massivement, profiter de la reconversion des personnel des mutuelles qui en feraient la demande, faire appel dans un premier temps à des praticiens étrangers en attendant que la réforme permette de trouver dans notre pays les ressources dont nous avons besoin et dont la formation est, suivant les emplois, relativement longue..

- Lutter contre les déserts médicaux.

Remède: créer des maisons de santé, un peu partout dans le territoire suivant un plan tenant compte de différents paramètres, comme population, moyens de communication, dans lesquelles les jeunes diplômés d'études médicales et paramédicales seraient affectés en début de carrière.

Sans une forte volonté d'agir, le problème restera toujours insoluble.


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