mardi 10 mai 2022

 COHABITATION

La cohabitation telle que veut l'imposer Jean-Luc Mélenchon me pose un réel problème, à la fois sur le plan logique et sur celui du respect de la démocratie.

- Sur le plan logique: lorsque l'on veut diriger un pays, pourquoi refuse-t-on de s'allier, pour l'élection présidentielle, avec ceux que l'on sollicite par la suite pour les élections législatives ?

- Sur le plan démocratique, peut-on s'accorder le droit; dès le résultat d'une élection présidentielle, d'essayer de remettre en cause le résultat de cette élection, par des manières que l'on a pas été capable de mettre en œuvre pour éviter le résultat de cette élection ?  

C'est certainement pour ces deux questions, restées sans réponse, que bien des électeurs, souhaitant l'union de la gauche, sont mal à l'aise et divisés sur les accords qui viennent d'être conclus.

Malheureusement, notre Constitution se prête à ce genre de situation. S'il existait des élections législatives de mi-mandat, ces élections viendraient soit sanctionner, soit soutenir la politique du Président de la République après un demi mandat et non pas immédiatement après son élection avant qu'il ait commencé à appliquer la moindre mesure de la politique pour laquelle il vient d'être élu.

Les élections législatives de début de quinquennat sont, en général, favorables au Président de la République, mais rien ne l'impose, et il paraît assez logique de penser que la recomposition du paysage politique, en quelques jours après l'élection présidentielle, ressemble plus à des manœuvres qu'à des convergences de convictions.

Ce n'est pas pour cela qu'il faut souhaiter que le parti du Président ait la majorité absolue à l'Assemblée Nationale, mais bien au contraire, car c'est en étant le lieu d'un contre pouvoir, qui a la possibilité de s'affirmer, qu'elle devient utile et efficace, à condition que l'opposition soit constructive et non systématique. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire