mercredi 25 novembre 2020

 BLACK  FRIDAY

Black Friday, voila encore une importation des États-Unis, que nous critiquons tant et ne cessons d'imiter, et qui met actuellement notre gouvernement dans une situation difficile en raison de la pandémie. Comment, en fin de confinement ou en déconfinement progressif, peut on autoriser subitement une journée de folles dépenses dans des commerces qui seront envahis et où il sera difficile de respecter les distances sanitaires de sécurité ?  Le Dieu des achats compulsifs va-t-il en une journée compromettre les efforts d'un mois de privation ?

Nous préférons importer les retombées commerciales des fêtes plutôt que les fêtes elles même, qui du reste ne nous concernent pas. Curieuse attitude à l'époque où l'on nous rebat les oreilles de recyclage, récupération, réparation, merveilleuses recettes à base d'épluchures de légumes et que sais-je encore.

Le Black Friday aux États-Unis n'est que le lendemain de Thanksgiving, fête de la réconciliation des colons et des autochtones en Amérique du nord. En quoi cela nous concerne-t-il,? Fête-t-on le 14 juillet aux États-Unis ?

Dans le même ordre d'idée, toujours pour faire marcher le commerce et inciter à la dépense, nous avons importé Halloween. Mais là, chose encore plus cocasse, cette fête d'origine celtique a eu besoin de passer par les États-Unis pour revenir sur notre territoire, lui même occupé en partie par les Celtes bien avant que les États-Unis n'existent.

Ces deux exemples montrent bien que les emprunts que nous faisons aux américains, tout en les critiquant, n'ont pour but que de provoquer la surconsommation de produits pas nécessairement utiles ou indispensables. Peu importe, l'argent circule et le PIB, si mal en point, s'y retrouve un peu.

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