mercredi 15 janvier 2020

RÉFORME DES RETRAITES: NE PAS PAVOISER TROP TÔT

Le Premier Ministre Édouard Philippe a assoupli sa position en acceptant de retirer provisoirement la référence à l'âge pivot significatif d'une augmentation de l'âge de départ en retraite à taux plein.
La CFDT et l'UNSA sont satisfaites, c'était leur demande, mais il ne faut pas oublier que cette avancée d'Édouard Philippe est assortie d'exigences.
Ils faut que les partenaires sociaux s'entendent pour proposer un projet sans augmenter les cotisations ni diminuer les pensions, en garantissant l'équilibre budgétaire pour une date fixée au delà de laquelle le gouvernement reprendra la main.
Les syndicats se retrouvent donc dans une situation déjà bien connue, s'ils ne s'entendent pas pour proposer un projet crédible respectant les exigences du Premier Ministre, le gouvernement "prendra ses responsabilités", c'est à dire qu'il légifèrera par ordonnances.
Où l'optimisme doit être modéré, c'est lorsque l'on sait que CGT, FO et Sud sont peu enclins à la discussion et veulent tout simplement le retrait du projet de retraite par points.
Qu va-t-il se passer, vont-ils accepter de s'asseoir à la table des négociations ? Rien n'est moins sur.
Alors si à la fin des concertations le gouvernement reprend la main et qu'il légifère par ordonnances, les syndicats, alors réunis, seront-ils capable de mobiliser les travailleurs, peut-être déjà épuisés par plus d'u mois de grève et de perte de salaire ?
Là est la question qui devrait faire réfléchir, dès maintenant, les syndicats non réformistes, de manière à apprécier, sans se tromper l'état de leurs troupes.

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