vendredi 17 janvier 2020

MAINTIEN DE L'ORDRE EN DÉMOCRATIE

Le rôle des forces de l'ordre dans un pays démocratique est très important et particulièrement délicat en France dans le pays des droits de l'Homme.
Les agents, chargés de la sécurité au nom de l'état, sont les seuls a être autorisés a utiliser la force, encore faut-il qu'ils le fassent avec discernement, proportionnalité et uniquement en cas de nécessité. Ce n'est que le dernier recours auquel ils ont droit pour faire respecter la loi. Ceci est particulièrement important face à une population dont les délinquants éventuels savent, qu'en théorie, ils s'exposent à des risques de moindre importance que dans d'autres régimes.
En 2020quand chaque citoyen dispose d'un téléphone portable permettant de prendre des photos, il est important que les forces de l'ordre, et notamment les membres de la hiérarchie, soient particulièrement vigilants sur l'attitude à adopter face à un désordre ou à un débordement générant de la violence.
Nous ne sommes plus au temps de la police de Charles Pasqua qui voulait "terrrorriser les terrrorristes" et "couvrir les bavures".
Mais pour que ces forces de l'ordre fassent correctement leur travail et soient reconnues comme elles l'ont été, peut-être avec des démonstrations parfois excessives, comme ce fut le cas après les attentats de 2015, il faut disposer d'outils et de dispositions adaptées.
Lorsque l'État doit à ses agents de sécurité plusieurs millions d'euros de paiement d'heures supplémentaires, c'est certainement parce que ces fonctionnaires sont trop peu nombreux ou affectés à des tâches que d'autres qu'eux pourraient accomplir.
Lorsque l'on est au pays des droits de l'Homme, il est inadmissible que l'on soit les seuls à utiliser une arme aussi dangereuse que le LBD qui a provoqué de nombreuses et graves blessures.
Lorsque l'on veut s'assurer objectivement des responsabilités lors de plaintes contre certains policiers, il est nécessaire que l'on s'en remette à une entité indépendante et non pas a l'IGPN qui appartient à la même structure que celui envers lequel elle doit porter un jugement.
Tout cela n'exclut pas évidemment le risque de voir quelques agents se laisser aller à la brutalité et à l'envie d'abuser de leur pouvoir, car il serait bien étonnant que la police et la gendarmerie soient les seules structures à l'abri de ces déviances, d'autant plus que les conditions de leurs interventions s'y prêtent. Mais, comme c'est un milieu où les fautes impardonnables peuvent avoir des conséquences extrêmement graves, il est indispensable que des dispositions soient prises pour que la sécurité revienne dans les confrontations entre les citoyens et le pouvoir, qui devraient rester au niveau des idées et des manifestations pacifiques, sans engendrer la violence qui, rappelons le, est un délit.

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