vendredi 30 juin 2017

FRANCOIS DE RUGY : UN PARCOURS DISCRET, HABILE MAIS CAHOTIQUE

François De Rugy, le nouveau Président de l'Assemblée Nationale, est un homme discret dont on a peu parlé jusqu'à ces deux dernières années.
Il a toujours défendu l'écologie politique et, après avoir été à la tête de son groupe à l'Assemblée Nationale, il en est devenu vice président à la suite de la démission forcée de Denis Baupin en raison des problèmes de ce dernier avec la justice.
En vue de l'élection présidentielle, il ne s'est pas présenté sous l'étiquette des écologistes pour solliciter leurs suffrages, laissant Yannick Jadot remporter cette primaire. Peut-être que la publicité faite à cette consultation qui se déroulait à l'intérieur d'un parti lui paraissait insuffisante.
Il a préféré se présenter à la primaire de la gauche qui lui a fourni une tribune médiatique où on a pu remarquer sa sagesse, sa fermeté, sa facilité d'expression et la clarté de ses propositions. Antérieurement, il aurait bien aimé faire partie du dernier gouvernement du mandat de François Hollande, mais celui-ci lui a préféré ses compagnons Jean-Vincent Placé et Barbara Pompili qui, comme lui, frappaient déjà depuis longtemps à la porte du gouvernement.
Ainsi, il s'est fait favorablement connaitre en faisant même remarquer qu'il était le seul candidat à avoir confié la direction de sa campagne à une femme. Mais, peu de temps après, une information sans grande gravité et due à sa maladresse, a montré, dans des documents qu'il publiait, qu'il rémunérait moins une attachée parlementaire lorsqu'elle était du sexe féminin. On peut mieux faire pour respecter la parité.
Mais, ce qui me gène le plus dans ce parcours, si bien construit, est le fait qu'après s'être engagé, lors de la primaire de la gauche, à soutenir le vainqueur, en l'occurrence Benoît Hamon, il a été le premier à renier sa parole pour rejoindre Emmanuel Macron.
Ainsi, tout en restant fidèle à ses idéaux écologiques, il a su naviguer discrètement mais efficacement, et malgré quelques accidents, se hisser à la quatrième place de la République, ce qu'un écologiste n'avait jamais réussi à faire.
Notons quand même que ce n'est pas à cette place que l'on peut le  mieux défendre ses idéaux.

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