mardi 20 juin 2017

ECHAPPATOIRES

La loi française impose, pour qu'un député soit obligé de se rendre à une convocation de justice, que son immunité parlementaire soit levée par ses pairs à l'Assemblée Nationale.
La règle que le gouvernement désire appliquer est d'obliger un ministre mis en examen de démissionner.
Donc, avant les élections législatives, Marine Le Pen dont l'immunité parlementaire avait été levée par le Parlement Européen, dont elle faisait partie, ne pouvait plus refuser de se rendre à une convocation de justice. De même, Richard Ferrand, s'il se voyait mis en examen dans l'affaire qui concerne sa compagne, aurait été obligé de démissionner de son poste de ministre.
Miracle, tout s'arrange ! Marine Le Pen est devenue député à l'Assemblée Nationale, elle a donc récupéré son immunité parlementaire, pendant que Richard Ferrand abandonne son poste de ministre et devient, en tant que député, président du groupe L.R.E.M.. Il acquiert donc l'immunité parlementaire, et si celle-ci était levée, il ne serait pas obligé de démissionner.
Bien joué ! Marielle de Sarnez doit se demander si elle ne pourrait pas être présidente du groupe Modem à l'Assemblée Nationale et François Fillon doit regretter d'avoir visé si haut en tentant un coup de poker en voulant être Président de la République pour être à l'abri de toute poursuite pendant cinq ou dix ans, alors qu'un simple mandat de député, certes moins enviable, lui aurait quand même accordé une certaine tranquillité.

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