lundi 5 juin 2017

QUI POUR DEFENDRE LES RETRAITES ?

Après qu'Edouard Balladur ait désindexé les retraites des salaires en 1993, que Jean-Marc Ayrault les ait désindexées du coût de la vie, c'est maintenant Emmanuel Macron qui leur porte un coup fatal en les diminuant.
Bilan: La droite ralentit la croissance des retraites
           La gauche les bloque
           Un OPNI (Objet Politique Non Identifiable) les diminue
Vraiment, notre Président dont on a tant vanté le courage aussi bien face aux ouvriers de Whirlpool qu'à Vladimir Poutine, fait preuve d'une honteuse faiblesse en s'attaquant à la partie de la population qui a le moins de moyens de se défendre. Il sait bien que les retraités ne peuvent se mettre en grève, qu'une manifestation de retraités ne peut avoir un réel succès, car malheureusement une partie de ceux-ci est incapable de défiler.
Vouloir aller chercher chez ceux dont les revenus sont de moins de 20% supérieurs au seuil de pauvreté des moyens d'augmenter les revenus de ceux dont les salaires peuvent atteindre et dépasser largement 5000€ mensuels, est proprement scandaleux.
Jacques Chirac voulait lutter contre la fracture sociale, il ne l'a jamais fait, Emmanuel Macron n'a rien promis à ce sujet, mais il est entrain de créer cette fracture.
Ce rend-il compte qu'il joue peut-être avec le feu, car il y a peu de retraités qui votent pour le Front National. Le Parti Socialiste, en oubliant les ouvriers, a participé à la croissance de ce parti. Il n'est pas impossible qu'il en soit de même pour les retraités qui se jugeraient mal traités. Il ne faut pas non plu oublier que le souvenir de la seconde guerre mondiale s'estompe et que l'épouvantail que l'extrême droite représentait pour ceux, qui dans leur jeunesse, ont connu ce douloureux épisode est entrain de disparaitre.
Mais pour traiter de l'équité qui doit être le maitre mot pour garantir une cohésion sociale, reconnaissons que les retraités bénéficiaient d'un régime de faveur vis à vis de la C.S.G. Il n'aurait pas été choquant qu'avant l'augmentation prévue de celle-ci, elle soit appliquée aux retraités, mais avec compensation pour tenir compte des six années de stagnation des retraites. L'augmentation prévue aurait été logique, mais également en trouvant un système de compensation, puisque toutes les autres catégories sociales en bénéficieront et même au delà.
Ainsi personne n'y aurait perdu et les actifs y auraient gagné, malheureusement dans des proportions d'autant plus importantes que leurs revenus sont plus élevés. On creuse ainsi un peu plus le fossé des inégalités sociales.
On a trop tendance à véhiculer l'image de retraités en croisière en Méditerranée, où ils ne sont d'ailleurs pas les seuls, en oubliant ceux qui ne peuvent pas se payer une maison de retraite et les soins dont ils ont besoin. Je crains malheureusement qu'avec les économies prévues pour la sécurité sociale, cela ne s'arrange pas.

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