MAUVAISES NOUVELLES POUR NOTRE SANTÉ

Les soins dentaires vont être moins bien remboursés par la Sécurité Sociale, par voie de conséquences les cotisations aux mutuelles vont augmenter et pour ceux qui n'ont pas les moyens de se les payer c'est souvent le report des soins qui seront envisagés. Une nouvelle tentative du désengagement de l'État dans le remboursement des frais de santé, qui donne de plus en plus d'importance aux mutuelles et assurances privées. Une nouvelle atteinte à la volonté de mutualiser au niveau national les dépenses de santé qui fut la grande idée de l'après guerre, à l'époque où l'importance des drames que le pays avait connu faisait que le mot solidarité était porteur d'espoir.

D'autre part, l'État est incapable de régler le problème des déserts médicaux. Les Maires se débattent comme ils peuvent pour attirer de jeunes médecins en mettant à leur disposition des locaux professionnels, en les hébergeant et en leur garantissant parfois un salaire. Ceux qui acceptent se rendent ils compte qu'ils favorisent le franchissement d'un pas vers la perte du libéralisme de la médecine auquel les praticiens tiennent tant. Mais en réalité, ce libéralisme n'est que partiel car le médecin tire évidemment ses revenus de son travail, mais les frais de santé étant remboursés, on ne peut dire qu'il doive affronter la marché concurrentiel, car sa patientèle ne discute jamais les prix de sa prestation qui, reconnaissons le, peut parfois être considéré comme trop bas. Cette situation assez protégée, ne mérite t-elle pas de la part du corps médical quelques contraintes en début de carrière, période durant laquelle il ne serait pas choquant d'imposer aux jeunes médecins de s'installer pendant quelques années dans des déserts médicaux ?