dimanche 12 décembre 2021

 UNE PRIMAIRE À GAUCHE

Une candidature unique de la gauche à l'élection présidentielle est le souhait d'une majorité des électeurs de gauche.

L'idée d'une primaire à gauche commence à germer dans l'idée d'Anne Hidalgo et d'Arnaud Montebourg. Mais on ne peut pas dire que l'idée leur soit venue spontanément et par une analyse raisonnable et objective de la situation. Anne Hidalgo est incertaine d'atteindre 5 % des suffrages nécessaires pour que sa campagne lui soit remboursée et Arnaud Montebourg n'est pas certain d'obtenir les 500 signatures nécessaires pour être autorisé à concourir, cela aide à réfléchir. La bonne tenue de la primaire des LR  et l'envol de Valérie Pécresse dans les sondages ne sont certainement pas étrangers à ce revirement soudain.

Mais de nombreux problèmes se posent. Ceux qui pour le moment obtiennent les meilleurs scores dans les sondages veulent tenter leur chance individuellement et celui qui est en tête, Jean-Luc Mélenchon, est certainement le personnage le plus clivant.

Il y a aussi un problème plus important pour espérer une victoire en 2022, c'est la faiblesse de la gauche qui, toutes tendances confondues, représente actuellement sensiblement 25 % du corps électoral. Il faudrait donc que ce candidat unique, dans le cas échéant ou une primaire aurait lieu, soit capable d'élargir sa base électorale vers le centre gauche. Or, le nom qui circule actuellement est celui de Christiane Taubira. Il n'y a aucune critique à émettre sur le fait que Christiane Taubira puisse être une digne représentante de la gauche, elle a montré de nombreuses fois par ses déclarations et par ses actes qu'elle pourrait représenter ce courant de pensée, mais je doute qu'elle soit consensuelle au delà de la gauche, car son passage au Ministère de la Justice où elle a donné la priorité à la réhabilitation des prévenus par rapport à la sanction n'est pas dans l'air du temps dans un pays qui met la sécurité au premier rang de ses préoccupations et qui est prêt à traiter les prévenus avec un maximum de sévérité.

Certainement qu'un homme comme Bernard Cazeneuve serait plus consensuel, mais il présente deux inconvénients: serait-il accepté par les électeurs de La France Insoumise, et il souffre du syndrome "Jacques Delors".

Alors, primaire ou pas, le problème reste entier.

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