MIEUX CONNAÎTRE ÉRIC ZEMMOUR

Les journalistes et commentateurs politiques qui dressent le portrait d'Éric Zemmour comme celui d'un homme raciste, misogyne, oralement violent, provocateur et insultant  lui reconnaissent une grande intelligence, une grande culture et un certain courage. Ses quelques interventions, que j'ai pu voir ou entendre, ne me paraissent pas infirmer cette description.

Le jeudi 8 décembre, Léa Salamé et Laurent Guimier recevaient Éric Zemmour dans leur nouvelle émission "Élysée 2022" sur France 2, une occasion d'affiner son portrait.

- Son courage m'a paru atteindre ses limites lorsqu'il n'a pas voulu prendre position au sujet de la vaccination, craignant certainement de s'aliéner, pour partie, ce qu'il croit être son corps électoral.

- À son racisme on peut y ajouter la xénophobie car il veut expulser les étrangers qui ont travaillé en France et perdu leur emploi. Notons aussi qu'il ne parle jamais d'intégration, mais toujours d'assimilation, refusant en quelque sorte aux étrangers de conserver leur bagage culturel

- Il a paru fuyant en ne voulant pas s'exprimer sur ses anciens écrits en se réfugiant dans le fait qu'il est devenu un autre personnage, il n'est plus écrivain ni journaliste mais candidat à la présidence de la République. Son attitude est la même lorsqu'il refuse d'aborder des questions qu'il considère comme étant du domaine privé comme la plainte qui a été déposée contre lui pour agression sexuelle

- Son art de la dialectique lui permet d'éviter les débats en ratiocinant, jusqu'à l'excès, pour critiquer Jacques Chirac au sujet de son discours du Vel d'Hiv sur la rafle des juifs en estimant que la France  ne s'est pas compromise puisque à cette époque "la France était à Londres".

- Sa grande détermination réformatrice ne l'amène pas jusqu'à revenir sur des décisions prises par les précédents Présidents de République en promulguant des lois qu'il combat comme par exemple celle concernant le mariage pour tous.

Si les prochaines émissions proposées par ces animateurs devaient être du même niveau, nous devrions mieux connaître ceux qui envisagent de diriger notre pays.